Le 29 March 2024
Volume 42, Numéro 3
Une acéricultrice en amour avec sa forêt
Reportage

Une acéricultrice en amour avec sa forêt

Le 15 février dernier, à l'invitation de l'Afeas de Shipshaw, Martine Perron, originaire du Saguenay, a accepté de venir partager son amour pour sa forêt, ses érables rouges et blancs.

Son nouveau métier, acéricultrice, un rêve qu'elle réalise depuis 2012.

Martine Perron est propriétaire d'une cabane à sucre artisanale située dans le secteur de Laterrière, à 5 kilomètres du Lac Kénogami. Chaque année, elle entaille environ 400 érables sur une possibilité de 1000 érables.

Lors de notre rencontre, elle nous a expliqué les différentes étapes de la fabrication de ce précieux produit de l'érable que nous consommons depuis de nombreuses années, le sirop. Bien que plus petite qu'une érablière industrielle, Martine doit tout de même respecter les normes rigoureuses reliées à l'exploitation d'une cabane à sucre.

 Avec l'aide de sa famille et de ses amis, à la fin de l'hiver ou au début du printemps, elle entaille et recueille l'eau d'érable. C'est une étape très importante dans tout le processus de fabrication puisqu'il faut composer avec les caprices de dame nature qui complique parfois le travail d'acéricultrice.

Elle a aussi expliqué que le sirop est classé de clair a foncé et qu'on pouvait si on le désirait, remplacer le sucre blanc par du sirop d'érable dans nos recettes, pour le plus grand bonheur des amateurs de sirop d'érable.

Pour réussir le sirop d'érable, il faut obtenir le juste niveau d'évaporation de l'eau d'érable. Pour produire un gallon de sirop d'érable, il faut faire bouillir 40 gallons d'eau d'érable; c'est un procédé délicat qui exige beaucoup de patience et d'attention.

Pour réussir la fabrication de la tire d'érable, il faut chauffer le sirop d'érable à la juste température de 115 degrés Celsius afin d'obtenir une consistance plus ferme. Par la suite, on dépose la tire chaude sur la neige, pour en tirer un bonbon mou. Grâce au savoir-faire et à l'imagination de Martine, nous avons eu la chance de déguster de la tire d'érable qu'elle a préparé avec son sirop d'érable, que du bonheur!

Pour Martine, exploiter sa cabane à sucre, c'est comme cultiver un grand jardin. Son plus grand plaisir est de rencontrer des gens, de les conduire dans sa forêt pour recueillir l'eau d'érable. C'est surtout déguster de la tire dehors, au grand air, de sentir l'odeur de l'eau d'érable en train de bouillir et de se transformer comme par magie en sirop, cette bonne odeur qui se répand dans toute sa cabane à sucre. C'est sa manière de perpétuer cette tradition qui existe depuis plusieurs années au Québec.

Depuis plusieurs semaines, le rapport Gagné qui recommande principalement de mettre fin au contingentement dans le secteur du sirop d'érable et d'ouvrir davantage l'industrie au libre marché fait l'objet d'opinions partagées. Malgré toute cette controverse, l'eau de nos érables québécois continue à couler dans nos forêts et il est à souhaiter que nous aurons toujours des Martine Perron pour nous en mettre plein la bouche. Bonne saison des sucres!

 Il existe maintenant de nombreuses recettes à base de sirop d'érable, en voici une qui vous donnera sûrement le goût d'en connaître davantage sur les différentes manières d'utiliser le sirop d'érable dans la préparation de vos repas.

Vinaigrette au sirop d'érable

  • 2/3 tasse d'huile d'olive
  • 1/3 tasse de vinaigre balsamique
  • 2 c. à soupe de sirop d'érable
  • 2c. à soupe de moutarde à l'ancienne
  • 1 gousse d'ail
  • Sel et poivre

Mélanger tous les ingrédients et servir.

Source : Internet, les recettes du Québec