Le 26 April 2024
Volume 42, Numéro 5
Saviez-vous Que...

Gardons-nous que le ciel ne nous tombe sur la tête

Il y a quelques années, Dieu que le temps passe, l'ouverture du centre Multiservice devait permettre à des organismes, logés jusque à différents endroits, de se regrouper en ses murs. Ce que firent, entre autres, l'Afeas, la Fadoq, les Chevaliers de Colomb et le service de bibliothèque qui durent quitter le sous-sol de l'église pour emménager dans des locaux mieux adaptés à leur besoin.

Le sous-sol de l'église se retrouva dans toute sa «vastitude» avec un besoin évident d'être «revamper». Pour se remettre au goût du jour, quoi de mieux qu'une bonne couche de peinture. Tel en décida le comité de pastorale sous l'égide d'Élise Leclerc qui fut bientôt épaulée d'une solide équipe de soutien.

C'est Lise Gagné qui fut gratifiée de la délicate mission d'enlever la tapisserie! Dans son cas, l'escabeau et des ongles poussés en griffes étaient un atout considérable. Rendue vis-à-vis la fenêtre, Lise a pu mettre le pied sur le rebord prononcé du mur, sorte de corniche elle pouvait facilement procéder à l'arrachement du papier peint.

L'escabeau d'une dizaine de pieds de haut fut vite réquisitionné ailleurs pour la peinture par Jean-Jacques Boucher, un grand cœur sur deux pattes qui aime se mettre au service des nobles causes.  Après un certain temps, Lise Gagné, toujours installée sur son perchoir, demande qu'on lui ramène le grand escabeau pour descendre. Jean-Jacques, se sentant personnellement interpellé, fut soudainement saisi d'une sorte de réflexe spontané et il souleva avec force l'escabeau et le ramena vers lui. C'est alors que le plat de marguerite plein à ras bord de peinture fraîche lui tomba sur la tête, le casquant d'un bonnet jaune dégoulinant, qui lui couvrit bientôt les oreilles, les paupières, le nez, les lèvres. Poursuivant sa liquide lancée, la peinture retoucha également le « look » de ses vêtements. Seul deux yeux ronds de surprise apportaient un peu de variété sur l'uniformité de l'ensemble.

Une deuxième vague, sonore celle-là, vint bientôt déferler sur notre homme, toujours figé de peinture et d'étonnement. Il s'agissait, bien sûr, des rires nourris du reste de l'équipe qui n'avait rien manqué de cette scène aussi inattendue que désopilante.

Après cet intermède de fous rires, entrecoupés de blagues et baignés de larmes, Jean-Jacques, avant que son masque ne sèche, esquissa un sourire… jaune bien sûr.