Une femme "déménage"
Dans la semaine du 11 au 18 octobre dernier, le ¨courant jet ¨ nous a gratifié de beau temps et d'une masse d'air arctique. Les nuits à -8oC nous laissent froids une bonne partie de l'avant-midi n'est-il pas? Or un de ces petits matins ¨fristounet¨ voilà que Sylvie Racine, résidente de St-Ambroise, mais ¨femme de ménage du docteur Élisabeth Stumph, se résout, vers les 9h., à effacer les ¨petites pattes¨ des enfants barbouillant de leurs empreintes la porte patio. L'intérieur fut réalisé en un tour de main. Enhardie par cette demi victoire du torchon sur les empreintes digitales de la marmaille, notre amie n'hésite donc pas un seul instant à sortir en T-shirt sur la galerie pour régler son compte à la partie extérieure des exubérances de fin de semaine. Avec ce vent qui vous pousse la froidure jusque sous la peau il faudra faire vite. La porte se ferme dès qu'elle est sortie; malheureusement pour elle, la porte se verrouille automatiquement; une porte de docteur sans doute vaccinée contre les intrus. Sylvie n'a pas les clés de la résidence et Élisabeth est partie pour la journée. Sa seule issue: les voisins et ils sont nombreux sur la route Brassard. Fouettée par la bise plus que frisquette, elle se précipite donc chez un premier voisin, puis un second, puis un troisième: aucune réponse, tous sont au travail. Elle devra se résoudre, presque complètement congelée, à se rendre jusque chez Gaétan Beaumont, retraité de l'Alcan depuis quelques années, pour enfin trouver une âme secourable et surtout de la chaleur. Une fois dégelée, environ 45 minutes plus tard, elle put enfin se servir du téléphone pour qu'un membre de sa famille vienne récupérer ce qu'il en restait. Ça explique peut-être pourquoi les ours aiment mieux mourir que de vendre leur peau.