Le 27 July 2024
Volume 42, Numéro 6

Un carrefour sécurisé

 

Le facteur structurel
 
Bientôt un an que l'intersection routes Coulombe et 172 n'aura été le théâtre d'accident grave. Après des années de réflexion, d'études et de nombreux décès, le Ministère des Transport succombant aux pressions médiatiques et politiques, a finalement décidé de régler un problème structurel en installant des feux de circulation. Il apparaissait évident à tous les citoyens qu'un débit de voitures de plus en plus important sur la route Coulombe jumelé à une circulation à pleine vitesse sur la 172 ne pouvait plus être laissé sans mécanisme régulateur plus adapté.
 
À titre d'exemple, ça ressemble un peu à l'amélioration de l'équipement pour les joueurs de hockey. Dans les années 1970, on jouait avec un casque mais sans protecteur facial. Curieusement je devais me faire suturer le visage régulièrement à cette époque même si je faisais attention. Quand on a imposé le port obligatoire du protecteur, j'ai cessé de courir les urgences la figure en sang. On venait de régler un problème structurel.
 
En plus de diminuer drastiquement les accidents, les feux de circulation diminuent la vitesse des poids lourds et voitures dans le secteur à 4 voies entre la sortie des Pins et la route Desmeules. Ce secteur est particulièrement à risque à cause du Dépanneur. Autre avantage, les feux de circulation créent des espaces d'environ 30 secondes où il ne vient pas de voiture du côté du pont, ce qui facilite grandement les manœuvres de sortie de cours. C'est sans compter qu'il n'y a plus d'hésitation quand on arrive à l'intersection Coulombe/172. Tout le monde sait quoi faire et c'est très bien ainsi. 
 
Le facteur humain
 
Aucun système n'est parfait et certains automobilistes se montrent toujours intraitables. Voici 3 exemples.
 
Le premier découle du fait qu'il y a arrêt obligatoire. Évidemment pendant que la lumière est rouge les voitures s'accumulent. Quand on passe au vert, les autos partent regroupées ce qui amène certains conducteurs à faire des dépassements très téméraires surtout en direction de St-Ambroise où on trouve plus de détours que de lignes droites.
 
2ième exemple : Le printemps dernier, je roulais sur Coulombe en direction de la 172. Une voiture me suivait. Avant d'arriver à l'intersection, l'auto qui me suivait tourne brusquement à droite sur le petit chemin de gravier qui mène à la pompe municipale et poursuit son chemin pour venir me couper un peu avant le pont. Comme j'étais sur la verte, j'avais seulement ralenti à l'intersection. J'étais sans voix devant pareille désinvolture.
 
3ième exemple : un cas de rage au volant. La scène se passe à l'intersection Coulombe/172 le samedi 29 août en après-midi. Mon frère vient de traverser le pont et s'arrête aux feux rouges. Il doit prendre la route Coulombe à gauche. Pendant qu'il attend, une 1ère auto sur la route Coulombe s'arrête à l'intersection. Le conducteur veut tourner vers le pont mais la lumière est rouge. Il aurait pu seulement faire un «stop» et son virage à droite, mais il ne l'a pas fait préférant attendre la «verte». Presque au même moment arrive une 2ième voiture qui s'arrête et klaxonne la 1ière voiture pour signifier qu'il peut virer à droite même si la lumière est rouge. Insulté le conducteur de la 1ière voiture (un modèle récent) se met aussitôt en marche arrière et recule avec force dans l'auto qui le suivait. Après l'impact la 2ième auto s'avance par la droite à la hauteur de la 1ière. Le conducteur descend de sa voiture et se dirige à pied vers l'autre. À ce moment la 1ière démarre en trombe et renverse presque l'individu totalement médusé.
 
Conclusion : Dans l'histoire de l'humanité le feu a été inventé avant la roue; certains conducteurs qui ont toujours une mentalité d'homme des cavernes ne devraient pas avoir un volant entre les mains. Ils ne sont pas rendus là émotivement.