Une p'tite vite…
L'histoire se passe à la fin de l'été 2009 au lac Au Mirage (Lizotte) où Vincent Perron possède un chalet. Depuis deux ou trois jours son épouse, Doris Leblanc, lui demandait de tailler la haie de cèdres. «Ouais, ouais!» Mais comme il s'agit d'une corvée que Vincent n'aime pas trop, la supplication tombait comme dans l'oreille d'un sourd. Jusqu'à cet après-midi où, ayant enfourché son 4-roues et prête à partir en randonnée, Doris, l'élastique de la patience en élongation maximale, lui intima l'ordre formel de tailler la haie. «À mon retour c'est mieux d'être fait.» - «Combien la coupe?» cria Vincent à Doris alors qu'elle avait déjà commencé à rouler. « 6 pouces! » hurla-t-elle.
À peine sa conjointe était-elle disparue dans le bois que notre ami se mit à la tâche. Il sua sang et eau tout l'après-midi dans une chaleur torride. Après ce travail plutôt ardu, il entassa les résidus de la haie près du lac et les fit brûler.
Quand Doris se pointa un peu avant le souper, tout était fait et Vincent, tout sourire, une petite bière à la main, veillait au feu. Après avoir stationné son 4-roues, il ne fallut que 2 secondes pour que Doris fasse une crise de nerfs et passe en mode attaque. «C'é que t'a fait là, Vincent, veux-tu bien me dire? T'es-tu tombé su-a tête? » -«J'ai faite ce que tu m'as dit. J'ai taillé la haie à 6 pouces «(6 pouces de terre). Il ne restait donc que les souches des cèdres, toutes taillées à la scie mécanique, bien égales, à 6 pouces de terre. Quant aux cèdres eux-mêmes, le feu achevait de les consumer. Même après des mois, Doris a toujours l'impression de s'être fait couper un bras.
C'est donc ainsi qu'une haie décède.
Le seul avantage: Vincent n'aura pas besoin de la tailler cet été. Non mais…