Le 27 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10
« 4 roues » lavé au chlore
Saviez-vous Que...

« 4 roues » lavé au chlore

Contrairement à l'an dernier, juillet s'est avéré presque tropical: ensoleillement généreux, tempé-ratures de jour très chaudes s'étirant en soirées agréables, humidité relative élevée rendant les piscines particulièrement invitantes. N'en fallait pas plus pour que Serge Dionne organise chez lui un méga «party» piscine lors d'une de ces journées caniculaires de juillet. Les invités se pointè-rent nombreux et enthousiastes. Au milieu de l'après-midi, l'entrée disparaissait complètement sous l'alignement serré des voitures. Comme son «4 roues», par ailleurs inutilisé, détonnait un peu dans ce nouvel environnement mé-tallique, Serge décida d'aller le «parker» dans la remise à l'arrière de la maison. Mais les nombreuses voitures ne lui permettaient pas de prendre le chemin habituel, alors notre ami décida d'y aller de l'autre côté en passant près de la piscine creusée. En homme discret, Serge avançait tranquillement, espérant ne pas trop se faire remarquer par la foule détendue et amusée de ses invités. Mal lui en pris puisqu'au moment où il roulait au bout de la piscine, un gros «plouf» salua son entrée tête première dans le plan d'eau avec son «4 roues». Après quelques instants de stupéfaction, les gens virent Serge, tout aussi surpris qu'eux, émerger intact de sa fâcheuse position. Quant au quad, il flottait littéralement à la surface, tête-bêche, les  4 pneus en haut et le reste vers le bas, submergé. Après son immersion totale, le moteur s'était noyé et les pneus agissant comme autant de ballons de flottaison avaient remonté ce sous-marin improvisé.  Comme personne n'avait été blessé, Dieu merci! un rire contagieux s'empara bientôt de tout ce beau monde. Puis suivirent en cascade les suggestions toutes plus loufoques les unes que les autres pour sortir l'engin de son inhabituelle et fâcheuse position. On procéda avec une certaine rapidité pour éviter que l'essence ne se répande dans l'eau. La récupération fut facilitée par le fait que le «4 roues» flottait.

Quant à Serge, ses talents de conducteur ont lourdement été remis en question. Quelle distraction avait bien pu l'envoyer par le fond? Il n'y avait pourtant pas de brume, pas d'iceberg… À moins qu'il ne l'ait fait exprès pour mettre un peu de piquant à une fête qui, de toute évidence, n'en manquait pas. Serait-il à son insu devenu un émule estival de Jacques Tremblay qui lui préfère laver sa motoneige d'hiver sous la glace d'une rivière gelée? (voir Vie d'ici, avril 2010)
Seul Serge peut répondre à ces interrogations et peut-être sa sœur Micheline qui lui a jadis montré à conduire.