Le 26 April 2024
Volume 42, Numéro 5
Afeas de St-Jean-Vianney
AFEAS

Afeas de St-Jean-Vianney

«Ce ne sont pas les événements de leur vie qui troublent
les humains, mais l'idée qu'ils s'en font.»
 Épictète


Projet Lire et faire lire

Les bénévoles ont apprécié leur première expérience. Normalement nous devions avoir 3 ou 4 jeunes à nous occuper mais, vu le manque de bénévoles, nous avons dû augmenter à 7 jeunes. Nous souhaiterions beaucoup plus d'implication dans la population puisque, sur 7 lecteurs, il y a deux personnes de l'extérieur de Shipshaw, Louise Villeneuve et Marie-Nicole Girard à qui je lève mon chapeau. J'aimerais remercier également les autres bénévoles, Nicole Tremblay, Marlène Tremblay, Hélène Girard, Denys Claveau et Rolande Lavoie. Les jeunes aiment qu'on leur raconte des histoires et la relation que nous avons avec eux nous enrichit également. Si vous avez le goût de m'appeler pour vous inscrire voici mes coordonnées : 418 542-8800. Pour les jeunes cela serait un beau cadeau. À très bientôt…
    
Sinistre de St-Jean-Vianney (40 ans)

Le sinistre de St-Jean-Vianney nous interpelle toujours puisque plusieurs membres de l'Aféas l'ont vécu directement; c'est là une des principales raisons de notre intérêt à nous impliquer afin de souligner ses 40 ans. À l'époque plusieurs membres actuels ont été déracinés de leur coin d'enfance, y laissant des souvenirs, des parents, des amis disparus. Ces femmes s'étaient alors impliquées pour aider, soutenir et consoler les personnes qui avaient tout perdu.

Je n'ai jamais partagé mon angoisse et la façon dont j'ai vécu ces évènements mais aujourd'hui j'ai le goût de le faire, j'ai besoin de tourner une page, enfin, parce que je n'en étais pas capable (après 40 ans cela commence à être le temps).

À peine âgée de 23 ans, quand tu as un père qui a la responsabilité d'un village et qu'une telle catastrophe arrive, tu te retrouves malgré toi sur la ligne de feu. Qu'est-ce qui s'est passé dans ma tête à ce moment-là? J'entends encore la sonnerie du téléphone, les cris de Monsieur Berthol Tremblay me demandant de trouver mon père parce que des maisons s'écroulaient, des personnes criaient. J'ai passé le téléphone à ma mère, elle est devenue blême comme un drap : « vite les enfants il faut partir d'ici »! Mes frères Jean-Claude et Carol ont plutôt choisi d'aider les personnes à sortir du gouffre et je suis tellement fière d'eux. Je savais qu'au moment où Monsieur Tremblay avait essayé de communiquer avec mon père il y avait déjà des morts. La nuit fut très longue, pas de nouvelles de mes frères, de mon père, je ne savais pas comment réagir et je pensais à mon amie Jeannette; je ne savais pas où elle était. J'ai appris à la radio le lendemain matin que toute sa famille, à part son père, était décédée. Je pense que je ne vous parlerai pas de ma réaction, j'étais tout simplement effondrée. J'ai aimé énormément mon père et j'ai tellement eu pitié de lui avec toute cette responsabilité. Malheureusement quand se produit une telle catastrophe, il faut toujours un coupable et il a été la cible parfaite, en plus de la peine que nous avions. Cela a pris plusieurs années avant que des géologues nous disent que cela n'avait rien à voir avec une erreur humaine. Vous comprendrez que ce fut un très gros soulagement pour la famille, mais malheureusement mon père était déjà décédé quand tout cela a été confirmé dans les grandes séries noires à Historia.

À la mémoire de toutes ces personnes disparues, l'Afeas de Saint-Jean-Vianney, en partenariat avec la municipalité et l'école Bois-Joli, soulignera, le 4 mai 2011, les 40 ans du sinistre de Saint-Jean-Vianney. Je remercie Fabien Hovington pour sa compréhension et son ouverture à créer un partenariat avec Carl Dufour, conseiller municipal du secteur Sainte-Thérèse où la plupart des sinistrés ont été relocalisés (quartier du Plateau Deschenes). Nancy Pageau et Sylvie Deschenes, responsables de ce dossier à l'école Bois-Joli, ainsi que Marlène Tremblay et moi-même, en tant que membre de l'Afeas, vous reparlerons de ce projet au cours des mois qui viennent.
Sur la photo dans l'ordre habituel:
Fabien Hovington, conseiller municipal, secteur Shipshaw, Sylvie Deschenes, enseignante de deuxième année, Danielle Godin, attachée politique de la Ville de Saguenay, Nancy Pageau, animatrice de vie spirituelle et engagement communautaire, Rolande Lavoie  et Marlène Tremblay membres de l'Afeas, Carl Dufour, conseiller secteur Sainte-Thérèse.


Crédit-photo : Isabelle Bélanger

Poèmes sur la maltraitance
La maltraitance envers nos aînés

Bajamin Potvin

La violence
Ne sert qu'à faire de la
souffrance auprès des aînés
Pourquoi ne pas les aider?

C'est la confiance trahie
Qui fait mal aux aînés
Alors que leurs proches les
ont détestés. Ils ont failli
Pour les protéger de leur
souffrance créée par les
personnes qui s'en fichent
de faire de la violence.

Il faut les protéger
Et non les détester
Alors pourquoi ne pas aider les aînés
Et les aimer?

Poème respect de nos aînés

Stéphanie Hovington

Maintenant j'ai beaucoup plus
de courage grâce à ceux qui
m'entourent, la confiance moi
 je l'ai ! Vieillir n'est pas facile
et il faut bien vous soutenir,
car s'isoler n'est pas une très
bonne idée.Pas besoin de
supplier, simplement soutenir
et aimer. C'est la moindre des
choses de pouvoir décider.
Ne vous gênez pas et bien
sûr demandez, nous sommes
là.  Voler ce n'est pas génial,
agresser non plus mais
écouter ça c'est une bonne
idée. Quand le temps vient de dire des choses bien
faites-nous confiance et vous allez avoir beaucoup moins de désespoir.
S'il vous plaît, un peu de respect ce n'est pas trop demandé.
Stoppez l'inquiétude, les gros mots ou l'intimidation.
Ce n'est pas drôle la violence et comment leur vie se passe.
 Si on prend ça à cœur,  moi je trouve que nos mamies et nos grands-pères méritent d'être traités avec respect et amitié.
 

À l'aube du Nouvel An, acceptez de tout cœur les vœux les plus chaleureux pour une année exceptionnelle!
Rolande au nom de tous les membres de l'Aféas.