quand on n'a plus de corde à linge!» Cette conclusion philosophique appartient à nulle autre que Nadine Boily, membre depuis quelques mois de l'équipe du journal «la vie d'ici». Serait-elle la réincarnation d'un vieil ami, Roger Couture, décédé durant l'été, et qui affirmait jadis, naguère, autrefois :
«Que sert à l'homme de travailler dans l'aluminium si sa femme sort avec un autre homme ? »
Toujours est-il que Nadine n'en peut à peu près plus de voir des livreurs s'en prendre à la partie aérienne de sa sécheuse externe (corde à linge). Située sur la rive nord de la rivière Shipshaw, tout près de la berge et à la limite des champs cultivés, sa demeure constitue un vrai coin de paradis. Comme la route Desmeules passe presque dans sa cour, les camions de livraison profitent de son stationnement pour faire demi-tour. Nadine et son conjoint Martin n'ont rien contre, sauf quand le camion accroche la corde à linge et la casse comme s'il s'était agi de ficelle. À un premier accroc, comme il n'y avait ni chapelet, ni linge sur la corde, ce ne fut l'affaire que de quelques dollars et quelques minutes pour la remplacer. Mais récidive il y eut. La seconde fois, la corde étant neuve, c'est la poulie qui arracha du mur de la maison laissant les occupants sans voix parce que sans corde.
Actuellement la corde à linge est placée entre le garage et la maison. Dans un but constructif et pour éviter les futurs camions de livraison, je suggère à Martin de se planter un poteau de corde à linge de l'autre côté de la rivière. Il lui suffirait d'acheter 1 pied carré de terrain à Jacques Gravel ou à Hilda Pannunzio. Il faudrait quand même faire en sorte que la corde ne soit pas trop basse pour éviter que les kayakistes ne s'empêtrent dans d'éventuels couvertures et caleçons étalés au soleil d'été. Comme quoi il vaut mieux avoir plusieurs cordes (fussent-elles à linge) à son arc.
Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9