Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Pas de « panique »
Saviez-vous Que...

Pas de « panique »

Nadia Tremblay, de l'équipe de La Vie d'Ici, s'est faite plutôt discrète l'an dernier puisqu'elle avait accepté un contrat d'enseignement en Gaspésie. De retour dans la région pour l'été, elle n'a pu s'empêcher de ramener avec elle un morceau de la Péninsule en la personne de Jean-René Cyr, sa nouvelle flamme. Ce matin de juillet, Nadia avait un 3ième rendez-vous au garage pour faire réparer le climatiseur de sa «Civic». Comme Jean-René a un camion de type «pick-up», il propose à sa belle, en gentleman, de l'accompagner au garage et de faire leurs petits achats pendant la réparation. Maryline, la sœur de Nadia, qui était désœuvrée ce jour-là, monta avec Jean-René dans la camionnette.



L'avant-midi se passa comme prévu, d'un magasin à l'autre, d'une emplette à l'autre, d'une blague à l'autre. Faut avouer que Marilyne est plutôt du genre taquin. Sur la fin de la matinée donc, retour au garage. Nadia reprend sa voiture. Le trio se donne rendez-vous au resto chez Bébé à Kénogami pour le dîner. «Je vous rejoins là-bas dans une dizaine de minutes; je dois faire le plein», lance Nadia à son « chum ».

Jean-René et sa passagère arrivent donc les premiers au restaurant, se stationnent et attendent que Nadia se pointe. Marilyne a la bougeotte. Elle touche à tous les «pitons» du pick-up, fouille dans le coffre à gants, puis dans l'espèce de fourre-tout entre les deux sièges. Finalement elle met la main par hasard sur un jeu de clés de voiture. « ce sont les clés de l'auto à Nadia! Ça fait une semaine qu'elle les cherche. (Il s'agissait d'une deuxième clé). Jean-René, tchèque bien ça! »

C'est à ce moment que la Civic blanche arrive et se stationne 3 voitures plus loin. Nadia n'a pas remarqué la présence du pick-up. Elle descend de voiture et barre la porte par verrouillage à distance. Soudain la voiture entre en mode panique et klaxonne à qui mieux mieux. Un peu gênée, Nadia se précipite vers la voiture, débarre la portière, stoppe le mécanisme puis «re-barre». Elle n'a pas tourné le dos que le manège reprend. «Voyons, çé que j'ai faite de pas correct?» Elle déverrouille puis «re-verrouille». Elle n'a pas encore fait 5 pas que le vacarme recommence. «Pour moi le garage me l'a brisée. Ça se peut comme pas, maudite m…» Débarre, «re-barre». À la 4ième poussée de panique de la Honda, Nadia commence elle-même à paniquer. Après avoir stoppé encore une fois le tintamarre, Nadia voit Jean-René et Marilyne descendre du camion un peu plus loin, écrasés de rire. Nadia qui ne soupçonne encore rien, leur dit que ce n'est pas drôle, qu'elle devra sûrement retourner au garage pour faire vérifier tout ça. Marilyne, pliée en deux, dépose soudain les clés retrouvées dans les mains de sa sœur. Nadia, qui avait jusqu'alors fait contre mauvaise fortune bon cœur, saisit tout d'un coup qu'elle était le dindon de la farce. Comme elle n'était pas armée, les deux farceurs eurent la vie sauve. En attendant sa revanche, Nadia a décidé d'affubler sa bagnole d'un beau petit nom gaspésien : l'Anse pleureuse.