Le 3 décembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Saviez-vous Que...

C'est la mère Michelle qui a perdu son chat


En juin dernier, comme cadeau d'anniversaire, Josée Claveau a donné à son père Athanas et à sa mère, Marlène Tremblay, une petite chatte siamoise qui répond, quand elle le veut bien, au nom de Désy. Comme le taux de mortalité féline est particulièrement élevé chez les résidents de la route Mathias, la sagesse voulait que chaton fût confiné à l'intérieur de la maison. À l'occasion, pour se faire la griffe et la dent, Désy était autorisée à faire les 400 coups dans le solarium. Son activité préférée : attraper les mouches coincés à l'intérieur et qui trouvent invariablement refuge dans les grandes fenêtres. Évidemment avec Désy elles ne font pas long feu. Jouer à les capturer et se les mettre sous la dent stimulent son instinct de chasseur.

Mais voilà qu'un bon matin, Marlène constate que sa petite chatte ne s'est pas montré le bout du nez depuis un bon bout de temps. Elle l'appelle tout en se déplaçant dans la maison, visitant chaque pièce, espérant la voir se pointer. Mais aucun signe de vie. Un peu inquiète, elle appelle Désy avec plus de force. Toujours rien. Aura-t-elle profité d'un séjour dans le solarium pour sortir dehors? Marlène, qui adore les chats, sent de plus le désarroi l'envahir. Elle sort donc dehors, fait le tour de la cour en criant «Désy», va jusqu'à la grand-route, cette dévoreuse de chat, fait le fossé, revient et décide d'aller du côté du boisé. Avec tout ce qui y grouille, quelle tentation pour un chaton! Elle alerte la voisine de cette disparition mystérieuse et, un plat de nourriture en main, fait le sentier qui serpente dans le boisé sur au moins 500 mètres avec Athanas son conjoint. Rien n'y fait. Tout ce beau monde, en mode recherche intensive, aboutit toujours au même résultat négatif. Même Snoopy, minuscule chien, fut mis à contribution. Mais il  semble qu'il n'y mettait pas tout son cœur. On peut le comprendre.

Revenue à la maison, un peu désespérée, Marlène invoque même ses parents défunts, les suppliant de s'impliquer un peu. Finalement, épuisée et à bout de ressources, elle entre dans la maison. À peine a-t-elle mis pied à l'intérieur qu'elle eut une apparition. Elle voit Désy sortir lentement d'une des chambres en s'étirant longuement. Son premier réflexe fut de l'assassiner mais bientôt tout son stress fit place à la joie d'avoir retrouvé son «bébé» qui apparemment s'était réfugié dans les méandres d'un divan-lit. Désolée et un peu mal à l'aise, Marlène dut aviser le voisinage des retrouvailles inattendues de chaton.  Comme Dominique disait à Denise dans «Moi et l'autre» Marlène avoua avoir fait «une vraie folle d'elle ».

Pour se changer les idées, notre amie suit actuellement des cours de broderie qu'elle dut manquer cette journée-là. Il semble toutefois que là aussi elle ait de la misère avec le chas de ses aiguilles.