Contre toute attente, la Vie d'Ici a atteint cette année l'âge canonique de 30 ans que nous voulons souligner de façon particulière, à commencer par la chronique Saviez-vous que…? En effet pour chaque numéro du volume 30 de la Vie d'Ici, il y aura un côté rétro. À chacune des parutions sauf celle-ci, je prendrai une de mes anecdotes déjà parue et une autre inédite. Mais pour démarrer en force et rendre hommage en même temps à mon illustre prédécesseur, Jacques Gravel, qui a donné ses lettres de noblesse à cette chronique sur près d'une décennie, j'ai sélectionné quelques-unes de ses anecdotes. Elles sont toutes antérieures à 1990. Malheureusement plusieurs des personnes ayant fait l'objet de ces faits cocasses sont aujourd'hui décédées, mais ces petites drôleries les ramèneront à votre bon souvenir. À toi Jacques…
Novembre 1984
Lors de notre campagne de financement, toute l'équipe du journal était parsemée aux quatre coins de la municipalité, aidée de plusieurs autres bénévoles afin de recueillir vos dons.
Gary James, notre Parizeau local, eut maille à partir avec un digne représentant de la race canine. Gary en fut quitte pour une morsure dans le « gras ». Le chien lui, ne résista malheureusement pas à ce supplément vitaminé et rendit l'âme (…) quelques jours plus tard.
Novembre 1984
Bien sûr, la saison des voiliers d'outardes tire à sa fin, si elle n'est pas chose du passé. Nous nous permettons tout de même de demander à tous ceux et celles qui auraient la chance d'en apercevoir un, retardataire, d'en avertir sur le champ Michel Aubut de St-Léonard, au numéro de téléphone 542-6681 et ce, quelle que soit l'heure du jour. Michel porte une attention tout à fait spéciale à ce genre de voiliers…
Novembre 1984
Saviez-vous que la Municipalité de Shipshaw possédait des employés qui prenaient leur tâche vraiment à cœur? Dernièrement, nous pouvions apercevoir notre inspecteur municipal, Gérald Bouchard, vérifier l'état de la chaussée en parcourant à pied une certaine partie du territoire de la municipalité. Qui plus est, cette vérification s'est faite le soir, après son travail journalier.
Gérald, le journal «la Vie d'Ici » est fier de toi. Même s'il est vrai que ce soir-là, tu étais en panne d'essence, tu pensais encore à ton travail. Permets-nous cependant de te suggérer de faire le plein d'essence plus régulièrement, c'est plus pratique et surtout moins fatigant à la longue.
Novembre 1984
J'espère que samedi, le 27 octobre, personne ne cherchait Jean-Eudes Déry de la route Brassard. Il était pratiquement introuvable, caché derrière un rideau de douche dans sa salle de bain, occupé à raccorder le bec de douche. Une fois le tuyau était trop court, l'autre fois il était trop long, la vraie misère quoi…
Peut-être ne pouvons-nous dire de Jean-Eudes qu'il est un expert en plomberie, cependant un fait demeure, c'est qu'au moins il est propre, propre, propre…
Une corde a toujours deux bouts… Voilà probablement ce que se disait Carol Lavoie (bureau de poste) après avoir connu une petite aventure des plus cocasses.
Décembre 1984
Carol revenait d'un voyage de pêche sur la Boîteuse, la fenêtre de l'auto toute ouverte, le bras sur la portière, en sifflotant gaiement quand tout à coup son regard se porte sur une magnifique corde de nylon jaune, oubliée ou perdue probablement par un pêcheur distrait. Carol en bon scout est toujours prêt : en deux temps trois mouvements la Renault est immobilisée sur l'accotement et notre bon ami Carol enroule la corde autour de son bras. « Ce qu'elle est longue cette corde » se dit Carol toujours en l'enroulant. Mais voilà qu'elle est coincée à quelque part puisqu'il ne peut plus la ramener sur lui. N'écoutant que son courage. Carol s'enfonce dans les bois, toujours en enroulant ce que nous pourrions appeler maintenant SA CORDE, descend un petit ravin, traverse un petit ruisseau, contourne un rocher
pour soudain apercevoir… deux arpenteurs en train d'attacher à un arbre l'autre bout de la corde.
Ceux et celles qui désirent connaître la réaction des arpenteurs pourront toujours s'informer auprès de Carol. Celui-ci avec son gros rire caractéristique se fera plaisir de vous la raconter.
Janvier 1985
Quelques représentants (la crème selon Jean-Marc) des Tremblay Mathias de Shipshaw participaient dernièrement à l'aréna de St-Ambroise à un tournoi de hockey regroupant 3 autres familles, soit les Fillion de Chicoutimi-Nord, les Savard de Bégin et les Maltais de St-Ambroise. L'équipe des Tremblay se composait de Jean-Yves, Claude, Gaétan un importé de Montréal sur qui l'on fondait de grands espoirs mais qui se révéla à tout le moins dépaysé… et des plus jeunes: René, Jean-Marc, Raymond, Michel, Jacques le supporteur moral et Denis, le grand absent.
Tout ce qu'il a été possible de connaître des résultats de ce tournoi est que dans la dernière partie l'équipe des Tremblay récoltait 11 punitions, que Jean-Yves voulait faire son petit Mario Tremblay (no14) et que l'équipe perdit tous ses matchs.
Pour conclure, si un jour quelqu'un vous demande si vous connaissez l'équipe des Tremblay, eh bien dites non!
Janvier 1986
Saviez-vous que notre sacristain, Antoine Tremblay se lève vers 5h30 le matin, qu'il prend un copieux petit déjeuner et qu'il se recouche…
Ceux qui disent «Qui dort dîne» devront toujours avoir à l'esprit que pour Antoine ce n'est pas vrai!
Janvier 1987
Qui ne connaît pas Raynald Dubé? Sacré Raynald va. L'autre jour, en bon Samaritain, il remorqua avec son grand Ford, une autre auto qui ne voulait pas démarrer. Laissez-moi vous dire que jamais elle ne démarra puisque Raynald tomba en panne à son tour: sa transmission automatique, ayant tout perdu son huile, refusa de faire avancer le joyeux (…) cortège. Il semblerait que ces derniers jours, Raynald se cherchait un bon cheval…
Septembre 1989
Daniel Belley du secteur Saint-Léonard est, comme beaucoup le savent, un sportif convaincu… Cet été, il a réussi un exploit digne de mention : un saut périlleux arrière en position carpée!!! Faut le faire, n'est-ce pas? Surtout lorsque nous sommes en véhicule tout-terrain…
C'est bien sûr que tu as profité au maximum de ces deux jours de repos, mais tout de même, fais attention à l'avenir…
Septembre 1989
Vous connaissez sans doute l'histoire du type qui voulait commencer par une semaine de vacances après avoir obtenu un nouvel emploi? Eh bien moi, je connais un type, Jacques Larouche, qui, lui, a commencé par un congé de trois jours payés…
Voici l'histoire : Jacques, un jeune homme plein de santé et de toutes sortes d'autres choses… arrive chez Abitibi-Price pour travailler au département de mécanique. Pas de problème, Jacques est étudiant en génie mécanique et il est travaillant, mais il y a un hic… il chausse des 13!!! Il dut donc attendre trois jours dans le bureau du contremaître qu'on lui fasse venir des petites chaussures toutes délicates…
Septembre 1987
Yvan Côté, chef pompier de son état, est un homme qui prend réellement son travail à cœur.
Cet été, Yvan voulant prendre des vacances bien méritées passa un mois en camping dans son magnifique campeur motorisé. Ne voulant pas trop s'éloigner du téléphone, il loua un terrain à la Florida à environ 600 pieds de sa demeure… En laissant la fenêtre de la cuisine ouverte, il lui était possible d'entendre à loisir la cloche de son téléphone.
« Cré Yvan va! T'es pas battable… »