Le 26 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10
Saviez-vous Que...

Spécial 30 ans (1982 - 2012)

Une crêpe avec ça… (février 1997)
Durant le temps des fêtes, Rolande Lavoie reçoit de la visite rare, de Cap St-Ignace, soit Jean-Claude Lavoie (ex-maire de Shipshaw) et son épouse Pierrette. (Tous deux sont toujours abonnés à La Vie d'Ici.) Pierrette est une personne très déterminée : quand elle veut vraiment quelque chose, elle fait mouche à tous coups. Mais en même temps elle est la discrétion même. Rolande, sa belle-sœur, est réputée posséder une des plus imposantes collections de produits de beauté de la M.R.C. du Fjord. Sa panoplie va de la lime à ongles électrique 220 volts (pour les orteils) jusqu'au lait de beauté en passant par la crème et même le yogourt démaquillant avec ou sans bactéries, jusqu'au shampoing pour cheveux gras frisés, mais sans teinture. Fine mouche, Pierrette s'était dit, dans son for intérieur, qu'à 7h00 du matin point n'est besoin de demander à Rolande, qui était encore couchée, se trouve sa crème pour le visage. Enchantée par cette idée qu'elle aurait l'embarras du choix, elle se glisse sur la pointe des pieds jusqu'à l'armoire et saisit un flacon d'huile à la citronnelle et se badigeonne soigneusement la figure. Quand la bise fut venue et le sommeil disparu, Rolande sa voisine frappa à sa porte et s'enquit de son choix de produit. Pierrette s'en trouva fort dépourvue quand la demande lui fut parvenue. Arborant la fiole, notre emprunteuse la mit sous les yeux de Rolande, ne vous en déplaise. J'en suis fort aise, Pierrette, mais ce flacon contient de l'huile à mouches à base de citronnelle pour aller à la pêche. On ne sait quelle mouche l'a piquée mais, Pierrette, à ces mots, foi d'animal, enleva intérêt et principal à grande eau il va s'en dire. Rolande, dans un élan magnanime, lui offrit alors une crème à base de concombre, ce qui ne la rassura guère mais qui à l'évidence, plut beaucoup à Jean-Claude qui, pendant tout l'épisode, s'était longuement fait sécher les dents. Pierrette depuis ce fameux 31 décembre, et pour cause, n'a pas aperçu l'ombre d'un insecte ou d'un vermisseau. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon.

À gauche! Non! Non! (juin 1997)
Il faut dire à la décharge de la voiture de Richard Jean qu'elle en a vu d'autres. Ainsi 2 semaines avant le coup de l'antenne, Sylvie Ferland et votre humble serviteur, sommes allés à Rivière-du-Loup au congrès provincial de l'A.M.E.C.Q. (association des médias communautaires du Québec) à bord de la même voiture mais conduite cette fois par Claire. Pas de crevaison. C'est Sylvie et moi qui étions crevés. Claire a brûlé le 1/3 de son réservoir d'essence pour faire la distance Shipshaw-St-Siméon et, du quai de Rivière-du-Loup le traversier nous avait laissés, Claire a vidé la « tank » pour se rendre à notre Hôtel 6km plus loin. Quelques erreurs de manœuvre nous amèneront d'abord à Cacouna le village voisin puis au retour, alors que l'Hôtel était en vue, Claire se trompe d'erreur et nous voilà partis pour Rivière-Ouelle. Nous avons passé dans toutes les bretelles de sorties possibles à tel point qu'à la fin les clignotants de la voiture sont restés bloqués émettant un bruit sinistre très agaçant. Jamais ils n'avaient été sollicités à ce point et nous non plus. Plus morts que vifs quand enfin nous avons arrêté la voiture sur le stationnement de l'Hôtel, nous sommes entrés avec nos valises en suivant notre présidente. Nous sommes passés par la buanderie, les fournaises et 2 garde-robes avant d'aboutir à la réception. Moi qui vous parle j'avais 4 (flats). Une chance qu'on a pris le traversier, je me demande on serait actuellement. Durant ce congrès Claire a été élue responsable adjointe de tout l'est de la province, côté rive Nord du Saint-Laurent, en ce qui a trait aux médias communautaires. Ça va de Chibougamau à Natashquan. Pour reprendre le mot de Pascal : « Le silence des espaces infinis m'effraie ». Blague à part, bravo pour notre dynamique présidente Nul doute que la route Natashquan-Blanc-Sablon n'est plus qu'une question de temps.

Bottes défoncées… (septembre 1997)
Déjà dans son enfance, à St-Jean-Vianney, Réginald Boily adorait s'amuser dans les flaques d'eau et de vase, deux ingrédients qui ne faisaient pas souvent défaut à cet endroit à l'époque. Donc Réginald a gardé ce goût de jouer dans l'eau même aujourd'hui. Aussi au début de l'été, quand la mise en fonction des piscines devient une urgence, notre homme s'y met avec un entrain contagieux. Comme il aime jouer dans l'eau, Réginald se met des bottes de caoutchouc à rebords hauts (bottes à vêler) et nettoie le fond de la piscine en se promenant dans l'eau. Cette année, en enfilant ses bottes, il y découvrit une série de trous les rendant inutilisables. Ne lésinant pas sur les moyens, il décida donc de s'acheter des bottes neuves et même des bas neufs. Ainsi équipé, Réginald affichant un petit sourire de fierté, s'approcha de la piscine et d'un bond sauta dans l'eau. Son visage prit soudainement un aspect blafard quand une invasion massive d'eau froide le ramena à la réalité. Ses bottes étaient bel et bien étanches mais Réginald avait mal estimé la profondeur de l'eau de sorte que l'eau s'était engouffrée par le haut de ses bottes, les emplissant sans avertissement. Comme toute technique est améliorable, notre émule de Cousteau songe à ajouter une échelle graduée à la paroi de sa piscine dont l'unité de mesure serait la hauteur de ses bottes neuves. « Bottine » n'est-ce pas?