Le 1 September 2024
Volume 42, Numéro 6
Saviez-vous Que...

Spécial 30 ans (1982 - 2012)

D'hier… (1998)

Deux côtes à remonter…


Notre prochaine scène se passe en juillet dernier dans la maison de madame Jeannine Belley de la rue St-Léonard. Comme dans certaines pièces musicales, nous assisterons à un crescendo. L'élément perturbateur n'est nul autre que le gentil minet de Lili, épouse de Jacquot, qui, un peu fatigué de jouer au chat et à la souris sur le patio avec une souris, décida de l'amener dans la maison toujours vivante. Ce geste qui se voulait rafraîchissant, fit plutôt monter la température de Lili qui, voyant la nouvelle invitée, s'empara d'un bol à soupe et le plaça par-dessus le gent trotte-menu. Encore des papillons dans l'estomac, elle alla prévenir Jeannine de la situation. Avec son calme habituel Jeannine dit à Lili : «Je vais mettre ma main sous le bol et prendre la souris pour l'envoyer dehors ». Ce qu'elle fit mais non sans se faire mordre. Que faire? Est-ce dangereux? Sur les conseils d'une amie, Jocelyne Côté, notre intrépide Jeannine se rend à la mini-urgence. Dès son arrivée, on lui fait une piqûre anti-tétanos ce qui est habituel. Mais voilà qu'après narration des faits, l'infirmière, qui redoute un cas de rage, en avise le ministère de la faune qui envoie chercher la souris chez Jeannine pour faire des tests de laboratoire. Le lendemain le ministère contacte Jeannine par téléphone pour lui annoncer que la souris était en bonne santé malgré une couple de côtes enfoncées par les crocs du chat. Devant pareil branle-bas, je vous laisse un peu imaginer ce qui serait arrivé à notre belle municipalité dans le cas d'un diagnostic contraire.
Qu'était-ce?…

Dire que Diane Tremblay de la route Coulombe est une personne très active, très impliquée et en mouvement perpétuel, ce n'est qu'une bien pâle tentative de description d'une personne qui, au demeurant, est haute en couleurs et en vivacité. Quand on est à ce point sur la brèche, il faut, pour boucler la boucle, ou bien prendre des raccourcis, ou bien accélérer le temps, surtout pour se rendre d'un point à un autre. C'est là que sa voiture, fidèle complice d'un pied souvent appesanti par quelque urgence, file à vive allure, outrepassant parfois la vitesse autorisée. Comme il est possible que l'impossible se réalise de temps à autre, voilà ti pas que, dernièrement, une policière voiture veillait au grain. «Qu'était-ce?» se demanda son contenu en repérant notre très rapide amie sur son radar. Mais poser la question c'était déjà y répondre. Voilà notre amie prise en chasse par un ouragan de force 3 qui l'immobilise. « Je roulais trop vite, je suppose? » de suggérer Diane. « Non, vous voliez trop bas », de répondre l'agent. (Dans ce cas l'agent fait la farce) Ce dernier poussa l'outrecuidance jusqu'à donner une contravention à Diane qui dut la prendre même si elle ne le prenait pas. Ceux qui comme moi croyaient que Diane n'était pas « arrêtable » sont confondus.

Tous les chemins…

La période estivale est l'occasion pour plusieurs d'apprivoiser les petits animaux, oiseaux, maringouins, en leur offrant de la nourriture. Il faut être patient mais règle générale, les résultats sont palpables. Nathalie Blackburn de la rue St-Léonard s'était donc prêtée à ce petit jeu tout en nuances et en patience d'apprivoiser un petit suisse.

Mais voilà qu'un midi, son fils au salon pousse un cri. Il y avait un suisse dans la maison qui courait nerveusement un peu partout. Nathalie qui observait la scène debout dans le corridor se demandait bien que faire quand, vite comme l'éclair, l'animal lui passa entre les jambes pour aller se cacher au sous-sol. La question «comment était-il entré dans la maison?» fut bien vite remplacée par «comment le faire sortir?» Soudain Nathalie eut un éclair de génie : un chemin de « peanuts ». Elle fit donc littéralement un chemin d'arachides menant jusqu'à la porte arrière et la galerie. Le petit suisse prit acte de la solution proposée et s'en délecta jusque dehors. Comme dirait ce bon La Fontaine : «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage».