Le 27 July 2024
Volume 42, Numéro 6
Saviez-vous Que...

Les voyages forment la jeunesse qui disaient...

Les premières péripéties de ce voyage de vacances ont été relatées dans le numéro précédent de la Vie d'Ici (nov. 2012).

En voici donc la suite.
Au moment nous avions laissé Manon Gravel, son conjoint Patrick D'Amour et leur fils de 8 ans Jean-Vincent, la petite famille roulait allégrement vers le Nouveau-Brunswick à la recherche de dépaysement et d'aventures. Enfin parvenus dans la province voisine, nos amis, qui «foulaient ce sol jamais leurs mains n'avaient mis le pied» tentèrent rapidement de se trouver un terrain de camping. Dans le feu de l'action et aussi à cause du champ de vision très restreint qu'imposait tout le tralala qui encombrait la voiture, notre ami Patrick, dans une manœuvre de recul, heurta une autre voiture. Le choc fut brutal et accompagné de bruits bizarres. Comme personne n'était blessé, sauf dans son amour propre, on eut tôt fait de sortir pour constater les dégâts. En fait les deux autos impliquées ne se sont jamais touchées. Ce sont les trois vélos installés à l'arrière de la voiture qui ont absorbé le gros de l'impact. Le 2e choc fut celui des langues. On parvint tout de même à s'entendre pour faire venir la G.R.C.
 
Coup de chance pour une fois, le policier était natif de La Baie et parlait un excellent français. Comme il s'agissait d'un accident sans gravité, le constat fut rapide, comme le séjour au Nouveau Brunswick d'ailleurs. Une seule nuit suffit avant de mettre les voiles pour la Baie des Chaleurs. À l'intérieur de l'auto le climat aussi se réchauffait. Une certaine tension provoquée par tous ces événements et aussi par l'exigüité de l'espace restant dans l'auto, convainquit la petite famille de s'installer une couple de jours à la même place. Installer la tente, sortir le stock fut presque l'affaire d'une demi-journée. Aussi quand le soir tomba, la conversation ne fut pas très longue avant que tout le monde ne dorme. Aux petites heures du matin, ils furent brutalement réveillés par le tonnerre, les éclairs et un vent fort qui essayait de partir avec la tente. Manon apeurée par tout ce boucan décréta : «On s'en va dans l'auto». Ce qu'on fit sous la pluie battante. À peine avaient-ils mis les pieds dans la bagnole, que leur tente arrachée par le vent, passa devant eux. Patrick fut nommé volontaire pour la rattraper. Il découvrit, les yeux pleins d'eau et trempé jusqu'au os, qu'il avait omis d'attacher 2 cordes de la tente. À 6h du matin pendant que tous les campeurs dormaient, Patrick épongeait la tente à la guenille. Et quand le soleil se montra, il fit la lumière sur une exposition inédite de vêtements, de matelas et sacs de couchage. Profitant de cette période de séchage, je vais moi-même vous laisser sécher jusqu'au prochain numéro pour la suite et aussi la fin de cette exceptionnelle équipée.

Je vous souhaite donc un joyeux temps des fêtes, chers lecteurs, espérant que, parmi les milliers d'anecdotes qui ne manqueront pas d'animer vos soirées, certaines trouvent le chemin de cette chronique.
(418 542-8800)