Surprise totale...

L'histoire qui suit est totalement invraisemblable, pourtant elle est ce qu'il y a de plus vraie.

Nous sommes au début de juillet. Comme Rolande écoute une émission sur la télé du salon, je descends donc au sous-sol pour prendre la météo sur la vieille télé (1985). Puisqu'elle se trouve juste à côté du poêle à bois, un Fisher grand-papa ours, j'y jette un coup d'œil distrait. Il n'a évidemment pas chauffé depuis la fin d'avril. Curieusement une fine couche de poussière de cendre recouvre le dessus du poêle, le haut des portes et la bavette du poêle. Je pense alors immédiatement à cette expérience bizarre, il y a une quinzaine d'années où le même phénomène s'était produit. J'avais alors retrouvé un petit oiseau mort dans la cendre. Soupçonnant qu'il s'agisse de quelque chose de semblable, je me suis quand même mis des gants avant d'ouvrir prudemment les portes. Rien ne bougeait. Je ne voyais rien de spécial. En me penchant pour voir de plus près le fond du poêle, j'aperçois un canard d'environ 12 pouces de long, en état de choc, recouvert de suie, des pattes jusqu'aux yeux et toujours vivant. Je l'ai donc pris dans mes mains doucement, puis l'ai nettoyé dans l'évier à l'eau tiède et comme il commençait à réagir un peu, je l'ai sorti dehors et déposé sur le gazon près du bois sous le regard attentif de quelques corneilles. Je m'éloignai tout en l'observant bien sûr. Malheureusement, comme il ne bougeait pas, deux corneilles lui firent un mauvais parti. Je les éloignai donc et repris le canard que j'allai déposer plus loin. Il fit alors quelques pas puis s'envola en rase-mottes jusqu'à un arbuste dans le fossé où il se tapit jusqu'à se faire invisible. Le lendemain, à ma grande joie, il avait disparu. Malheureusement il ne pourra jamais raconter son étrange aventure à quelque canard que ce soit. De toute façon, même s'il avait eu le langage pour le faire, aucun canard honnête ne l'aurait cru.