L'inspiration vient de partout Dominique Gobeil

L'inspiration pour les jeunes, ce n'est pas le remède au syndrome de la page blanche ou l'illumination pour rédiger un devoir de philosophie. Pas seulement, en tout cas. C'est tout d'abord une chose toute simple : trouver un métier qui nous donnera le sourire aux lèvres en nous levant cha-que matin.

Un peu idéaliste, non? Pourtant, c'est le genre de critères qu'on se donne pour ce choix. L'âge adulte pointe le bout de son nez, et nous devons décider ce que nous ferons pour le reste de notre existence. Et on se met de la pression. Et on angoisse. On désire le meilleur, on ne veut pas se tromper. «Ceci, j'aimerais bien le faire, mais je ne ferai pas assez d'argent.» «Ça, c'est payant, mais ça a tellement l'air ennuyant!» Quel adolescent n'a jamais pensé ainsi?

Parfois, je me trouve bien chanceuse de faire une technique au cégep. Ça veut dire que j'ai déjà trouvé le métier que je veux faire plus tard. Pas besoin de chercher le programme qui fera mon bonheur à l'université. Ce qui signifie aussi que j'ai dû me décider plus tôt. Je n'ai pas eu le loisir de réfléchir encore une année ou deux au collégial avant de choisir une fameuse université, justement. Alors quelquefois, je doute. Et si je n'avais pas assez exploré? Et si journaliste n'était pas ma vraie vocation? Et si une autre profession me convenait mieux?

L'inspiration qui me soulage, dans ces temps-là, peut venir de n'importe où. Dernièrement, elle est venue d'une journaliste. En fait, elle n'en est pas vraiment une, comme elle me disait. Les textes qu'elle écrit sont plutôt des chroniques, un peu comme ce que vous lisez présentement. Ce qui est spécial chez elle, c'est qu'elle a elle-même créé les pages dont elle a la responsabilité. Elle a présenté une idée et elle a été acceptée. Elle a conçu son propre emploi dans une entreprise de presse, alors qu'elle n'avait même pas étudié en journalisme. Cette histoire, comme plein d'autres dans votre milieu, est un modèle inspirant.

Grâce à une initiative des cégeps de la région, l'inspiration peut même venir des nouvelles technologies. Le regroupement a lancé à la fin octobre une application interactive appelée CégepCité, disponible gratuitement sur ordinateur, tablette et cellulaire. Un peu à la manière du populaire jeu Les Sims, on peut se promener à travers une ville virtuelle et se familiariser avec les différents métiers enseignés au collégial, au Saguenay–Lac-St-Jean. C'est là une façon originale de s'inspirer!