En juin dernier, assez tôt dans l'avant-midi, Rolande et moi nous préparions pour aller aux commissions en ville. Rolande sort par la porte d'en avant et se rend à l'auto. Je sors derrière elle, ferme la porte et met la clé dans la serrure pour barrer. Je parle un peu à Rolande qui est près de l'auto mais tournée vers moi. Tout à coup en pivotant un peu pour reprendre la clé, j'aperçois, en vision périphérique, une espèce de grosse boule foncé juste à mes pieds. Après un mouvement de recul, je reconnais un gros porc-épic adulte couché sur la galerie. Un peu plus et je marchais dessus. Rolande qui n'avait rien vu s'étonne elle aussi : «Ça se peut pas! »
Nos exclamations ont vite motivé la bestiole à se lever et traverser la longue galerie d'en avant en se dandinant. Comme la galerie est haute et qu'il avait raté l'escalier, le porc-épic s'agrippa tout simplement aux branches du gros cèdre qui s'étire au bout de la maison. Mon épouse encore éberluée, a même eu le temps de le photographier. Étrange tout de même. C'est un animal qu'on voyait très peu ou pas du tout au Saguenay il y a de cela quelques décennies.
C'est ce matin que j'ai compris la différence entre un porc-épic et un taon. Le taon pique et part.