Le 26 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10
FADOQ

Le Réseau FADOQ lance le mouvement du « Bouton argenté »

La population vieillit et le nombre d'aînés s'accroît, c'est un fait. Or, qu'en est-il de la conscientisation des Québécois face à ce phénomène de société et comment faire en sorte que nos aînés aient une qualité de vie adéquate? Le Réseau FADOQ a travaillé de concert avec l'agence Tapage dans le but de mener une campagne de sensibilisation faisant suite au lancement du contrat social en 2013, véritable manifeste visant à sensibiliser les citoyens sur la nécessaire qualité de vie des aînés québécois.

La campagne, qui bat son plein depuis le 16 septembre, est symbolisée par le «Bouton argenté», un tout nouveau concept imaginé par Tapage. Pourquoi donc un tel bouton? «Les enfants ont besoin des plus vieux pour boutonner leur manteau et au tournant de la vie, ce sont les aînés qui ont besoin des jeunes générations. La couleur du bouton, l'argent, évoque le vieillissement alors que les quatre trous représentent les quatre principes sur lesquels repose le contrat social du Réseau FADOQ en faveur d'une qualité de vie adéquate pour les aînés: la santé, le bien-être, la sécurité et l'appartenance», explique-t-on chez Tapage.

Louise DesChâtelets prête son visage à cette campagne en agissant comme porte-parole affichant fièrement le Bouton argenté. L'offensive se déploie à la télévision et à la radio. De plus, un site web, conçu conjointement par Tapage et son partenaire Codems, a été lancé pour inviter la population à adhérer au mouvement du Bouton argenté.

BOUTON ARGENTÉ

QUALITÉ DE VIE

Santé

La santé est essentielle à la qualité de vie. Les aînés ont des besoins spécifiques, propres au vieillissement et à ses conséquences. Le vieillissement n'est pas une maladie, c'est un acte d'être, un état biologique, une étape de la vie qui passe et à laquelle personne n'échappe. Tout le monde vieillit, seule l'année change. Le système de santé québécois doit s'adapter adéquatement aux maux dont sont victimes les personnes vieillissantes. Il faut assurer l'accès à un éventail de soins, tant spécialisés que généraux, de courte ou de longue durée, à domicile ou en institution publique. Pour ce faire, nous devons allouer les ressources nécessaires aux bons endroits tout en soutenant les proches aidants qui jouent un rôle indispensable. Donnons-nous l'objectif collectif d'assurer l'autonomie des aînés, et ce, aussi longtemps que possible.

Bien-être

Le principe de bien-être se fonde sur la nécessité d'établir collectivement les balises d'un confort minimum garanti et d'une sécurité matérielle adéquate pour tous les aînés. Par ce principe, assurons-nous en tant que société moderne, disposant de suffisamment de richesses et de ressources, que le vieillissement ne devienne pas, comme c'est actuellement trop souvent le cas, synonyme d'appauvrissement, d'itinérance, de malnutrition, d'isolement ou de solitude. Assurer à toutes les personnes de 50 ans et plus les moyens de se loger adéquatement, de se nourrir correctement, de s'habiller convenablement, de s'amuser et de se divertir suffisamment aura des répercussions positives pour l'ensemble de la société.

Sécurité

À tout âge, se sentir en sécurité est nécessaire à la qualité de vie. À l'âge la vigueur et la confiance qui l'accompagne ont trop souvent quitté les aînés, leur vulnérabilité ouvre la porte aux abus de toutes sortes, à la maltraitance, à l'intimidation ou à la fraude. La société civile a le devoir d'assurer leur sécurité. Ce principe de protection des aînés doit s'inscrire obligatoirement dans les responsabilités de la société québécoise, qui se veut égalitaire et solidaire.

Appartenance

Derrière les caractéristiques visibles du vieillissement se cache le temps. Le temps passé à parfaire l'expérience, à bonifier les connaissances ou à valider des intuitions. Toute cette expérience et toutes ces connaissances ont une valeur inestimable pour la collectivité. Tirons-en profit. Offrons-nous collectivement le luxe d'entendre nos aînés, demandons-leur de s'exprimer sur les enjeux actuels, donnons-leur un rôle plus actif, incluons-les dans les processus de décision, tirons parti de leur sagesse et de leur enseignement. Garantissons-leur une participation active et le droit d'être des citoyens à part entière. Assurons-nous de leur pleine appartenance à la société québécoise. (Fadoq 2014)