Le 27 July 2024
Volume 42, Numéro 6
AFEAS

Journée de la femme

Le thème en 2015:

Femmes en marche pour l'égalité

Solidaires contre l'austérité !

Le 9 mars dernier, nous avons souligné la journée de la femme au restaurant l'Accueil de St-Ambroise. 18 personnes étaient présentes et nous avions comme invitée, Julie Dufour, conseillère municipale, pour nous entretenir sur son vécu comme conseillère et comme femme durant sa première année au conseil. J'aime bien quand elle nous dit : « Je suis toujours Julie, la personne qui assiste au conseil, aux réunions de groupe et à la maison; je suis toujours la même. Je défends des valeurs, ce en quoi je crois profondément. Je respecte les gens et je demande qu'on me respecte comme femme mais aussi comme représentante des citoyens. Nous devrions être assis à la même table sans aucune exception, donner nos opinions dans la plus grande transparence et le plus grand respect ». 

« Si tu retournais en arrière, est-ce que tu te représenterais au conseil municipal? » lui ai-je demandé. La réponse a été très spontanée : «Oui! Quand je vois ce qui se passe, oui oui je recommencerais volontiers, même si parfois ce n'est pas facile de prendre la place qui me revient; n'oubliez pas que j'ai été élue démocratiquement ». Madame Dufour mentionne qu'il n'y a pas encore assez de femmes qui s'impliquent dans le milieu municipal.

Les femmes de l'Afeas étaient satisfaites de cette rencontre. Merci Julie d'avoir partagé avec nous ton expérience de conseillère, métier encore tout nouveau pour toi tu dois faire preuve d'une détermination peu commune, un exemple pour nous toutes.

Chaque fois que l'égalité entre les femmes et les hommes est menacée, c'est la force du nombre et la solidarité qui permettent aux femmes de faire des gains et de maintenir leurs acquis.

Dans l'image du thème, les ciseaux représentent les coupes du gouvernement du Québec, tant dans les services publics que dans les programmes sociaux. Or, les femmes sont majoritairement les travailleuses et les usagères de ces services et programmes. C'est pourquoi les mesures d'austérité les touchent directement à plus d'un titre.

Par le  ”bâton de parole” les femmes s'opposent à l'action gouvernementale qui saccage tous les gains obtenus par leur luttes. Ce bâton de parole est renforcé par les valeurs de la Marche mondiale des femmes (MMF) : égalité, solidarité, liberté, justice et paix.  En cette année d'action de la MMF, les femmes sont en marche, s'imposent et résistent !

Selon madame Lise Payette, 70% des coupures du gouvernement sont reliées aux femmes.

Pour vous faire rire un peu voici

une allégorie

 L'allégorie du jambon trop long

Voici une fable intéressante que m'a racontée un professeur de psychologie sociale à l'époque où j'étais au cégep. Je vous la rapporte de mémoire, dans mes propres mots. Il paraîtrait que c'est une histoire vécue :

Une femme nous montre sa recette de jambon. Elle le prépare devant nous. Avant de le faire cuire, elle coupe toujours les deux bouts de son jambon. Nous lui demandons pourquoi elle enlève ces deux extrémités bien qu'elles soient parfaitement comestibles. La femme nous répondît : «Je ne le sais pas… j'ai toujours fait comme ça, c'est la recette de ma mère

Alors nous allâmes voir la mère de cette femme et nous lui demandons de nous montrer sa recette de jambon. Comme elle s'apprêtait justement à en préparer un pour le souper, elle nous permet de la regarder à l'œuvre. Nous observons et constatons qu'elle aussi coupe les deux bouts de son jambon avant de le mettre au four. Nous lui demandons pourquoi. Elle nous répond : «Je ne le sais pas… j'ai toujours fait comme ça, c'est la recette de ma mère

Fort heureusement, la mère de cette dame était toujours en vie bien que d'un âge avancé. Nous allâmes à sa rencontre dans la résidence pour personnes âgées elle vît. Nous lui parlâmes de sa recette de jambon et lui demandâmes la raison pour laquelle il faut en tronquer les extrémités avant de le mettre au four. Elle nous répondît: «Mais pas besoin de couper les bouts! Moi je faisais ça juste parce que mon chaudron était trop petit…»

Cette parabole nous rappelle qu'un élément culturel peut passer de génération en génération et demeurer intact même s'il perd sa raison d'être initiale. En anthropologie, on appelle ça une survivance. C'est la démonstration du manque de plasticité de la tradition par rapport à la raison.

Denys, mon conjoint, m'a fait réaliser que je fais un geste que ma mère exécutait régulièrement. C'était rendu tellement naturel pour moi que je n'avais pas réalisé que je continuais à le faire…. (Je place toujours le bouchon d'évier à côté du robinet au lieu de le laisser dans le fond de l'évier). C'est ça une survivance. Pour le plaisir, est-ce que vous avez le goût de vérifier s'il n'y aurait pas quelque chose que vous faites comme votre mère et votre grand-mère et qui n'a aucun rapport. Je le fais parce que maman le faisait.