Au revoir Shipshaw
Au revoir
« J'ai besoin de prendre l'avion
Mais toujours pour revenir »
- Gazoline
Je pars
Dans quelques jours, je m'envolerai vers la Nouvelle-Zélande pour trois mois, en Océanie. J'en profiterai pour faire un petit crochet vers la Nouvelle-Calédonie, d'où vient une amie du cégep, une île juste un peu plus au nord dans l'océan Pacifique.
Je pars seule, avec mon sac à dos et mon appareil photo, me remplir la tête de beaux paysages et le coeur d'expériences inédites. Je me promènerai de ferme en ferme, aidant aux récoltes et accomplissant diverses besognes, en échange d'un toit et de nourriture. J'en apprendrai un peu plus sur l'agriculture biologique, m'imprégnerai de la culture locale et perfectionnerai mon anglais, même s'il prendra peut-être un drôle d'accent.
Je ne pars pas sans préparation. Avec le réseau Worldwide Opportunities on Organic Farms (WWOOF), il est facile de trouver un producteur en quête d'aide, prêt à héberger un touriste pendant une semaine ou deux. Et qui de mieux qu'une sympathique personne du coin pour conseiller les attractions à ne pas manquer, celles qui ne figureront pas nécessairement dans les guides?
Je ne pars pas juste pour m'amuser durant des mois sous un climat plus clément que l'hiver québécois – je regretterai d'ailleurs sûrement mes randonnées de raquette dans la douce neige fraîchement tombée. Au moins, il y a des fjords et des glaciers intéressants à arpenter. En fait, j'avais vraiment envie d'une immersion en milieu anglophone, durant une session de pause à l'université entre deux certificats. Pourquoi pas un pays de l'hémisphère sud alors? Et pas question de m'ennuyer à suivre des cours, justement quand je peux fuir l'école! Aussi bien se salir les mains, fraterniser et se donner de nouveaux défis.
Je pars pour me dépayser, mais en même temps, je choisis un pays qui me semble hospitalier. J'entends de bons commentaires sur les Néo-Zélandais, dont les terres ont également été colonisées par les Britanniques. Ils seraient aussi chaleureux et gentils que les Canadiens (en général). La cohabitation avec les Maoris serait plus harmonieuse par contre qu'avec les Premières nations ici. Difficile de rester isolé quand on est près de 4,5 millions d'habitants sur deux bouts de terre de 268 021 kilomètres carrés. C'est sans oublier les moutons, qui sont presque dix fois plus nombreux que la population!
Vous comprendrez, chers lecteurs, qu'en partant du Canada, je quitte aussi l'équipe de La Vie d'Ici, qui a toujours été très bienveillante envers mes chroniques. J'espère que vous avez apprécié les lire autant que j'ai apprécié les écrire. Il arrive toutefois un moment où l'on doit tourner la page…
Je vous souhaite une belle
et heureuse année!