Bon été les profs!
Le beau temps arrive! Les longues journées ensoleillées et la chaleur réconfortante nous feront oublier les -45 degrés passés et à venir. Malheureusement, nous ne sommes pas en congé pour la plupart. Il y a tout de même quelques chanceux qui pourront profiter de l'été pour se ressourcer et «souffler un peu», comme le dit mon grand-père.
Parmi ces chanceux-là, il y a bien sûr les enseignants de la région gue d'ailleurs j'aimerais spécialement saluer. S'il y a des professionnels qui méritent ces quelques mois de congé, c'est bien ceux de l'enseignement!
Mine de rien, ils ont la vie dure nos profs ces temps-ci. Avec les coupures budgétaires qui les forcent à multiplier les idées pour tenter de ne pas couper les services aux élèves, la pression que leur mettent les commissions scolaires pour augmenter les statiques de diplomation et les parents qui se demandent pourquoi leur enfant ne passent pas ses cours alors qu'il score à 56%... Et tout ça pour un salaire moins élevé que les travailleurs de l'Alcan.
On ne leur en doit pas seulement «beaucoup», on leur doit tout. Essayez donc de passer une journée sans lire, écrire ou compter. Impossible! Ce sont aussi ces femmes et ces hommes qui nous préparent à prendre notre place dans la société. C'est souvent à l'école que nous vivons nos premiers échecs dans la vie.
Heureusement, parce que c'est à ce moment que l'on est le mieux accompagné pour les surmonter.
C'est pas très cool de l'avouer, j'aimerais pouvoir dire que ce que j'ai réussi dans la vie, je ne le dois qu'à moi-même, mais mon nez va rallonger comme Pinocchio. Évidement le soutien et les encouragements de la famille y sont pour quelque chose, mais ce sont ceux qui osent nous donner des coups de pied au derrière qui nous font le plus évoluer.
Dans mon cas, c'est un enseignant plus particulièrement, qui j'espère un jour tombera sur ce texte, M. Gélinas. Je devais avoir dix ou onze ans à la rencontre de bulletin. Rien de bien stressant pour ma part puisque j'avais à l'époque une certaine avance sur le reste du groupe malgré le peu d'efforts que je mettais à l'ouvrage. Eh bien, malgré mes excellents résultats scolaires, je me suis fait savonner comme jamais puisque, effectivement, je m'assoyais sur mes petits lauriers de la petite école. Selon lui, je devais fournir un effort à la hauteur de mes capacités. C'est une leçon que je m'efforce d'appliquer encore aujourd'hui.
Bien des parents porteraient plainte maintenant pour ce genre de message, et personnellement ça m'inquiète. M. Gélinas était de la vieille école, mais j'espère de tout cœur qu'il y aura encore des passionnés comme lui dans les années à venir pour donner des «coups de pied dans le derrière» aux générations à venir.
Souhaitons-nous un bel été, avec des moments inoubliables et de belles récoltes pour les agriculteurs!
On se donne rendez-vous en septembre!