Le 26 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10
On aura tout vu
Saviez-vous Que...

On aura tout vu

Dans cette histoire rocambolesque et insensée, tous les éléments sont rassemblés pour nous faire dresser les cheveux sur la tête et les poils sur les bras. En cause un malotru (prononcez le U à l'italienne) sans gêne et sans morale, sûrement taré sur les bords. 

À l'origine pourtant il ne s'agissait que d'une simple halte à l'épicerie chez Maxi à Chicoutimi, "mais oui Maxi". 

Nous sommes fin janvier dernier, tôt en avant-midi, et le mercure est lui-même maxi entre -25 et -30 Celsius. Notre journaliste Marlène  Tremblay et son conjoint viennent d'entrer dans l'auto avec les sacs d'épicerie. À cette heure assez matinale pour un samedi, le froid est cinglant et l'immense stationnement est presque vide. Petit problème toutefois, on a oublié un item important côté victuailles. Comme le froid est polaire et la voiture encore tiède. Athanas offre galamment à Marlène de rester dans l'auto pendant qu'il retournerait au magasin. Arrive alors une voiture qui s'installe en parallèle à quelques mètres de celle de notre future victime. Une personne en descend. Marlène n'a pas le choix de l'observer, d'abord distraitement. La personne a les cheveux très longs, (sans doute une perruque) est affublée d'un rouge à lèvre très "flash" et elle porte seulement une paire de collants maillés ajourés. Soudain cette même personne se tourne dos à une Marlène mortifiée et baisse ses sous-vêtements. Notre amie, de plus en plus inquiète, est devenue soudain  hyper vigilante et prête à tout. Elle remarque que  le derrière mis à nu ressemble à celui d'un ours, tellement il est poilu. Décontenancée, l'hypothèse d'une urgence pipi lui traverse d'abord l'esprit. Malheureusement elle était loin du compte puisque l'exhibitionniste, en se retournant vers Marlène, s'est avéré être un HOMME. C'est alors que l'impensable se produisit. Notre ours était en pleine érection et, fixant notre journaliste droit dans les yeux, il lui offrit une séance de branlette. Notre "démon-strateur" pousse l'audace jusqu'à éjecter un aérosol gluant fonctionnant à très basse température et qui décrivit une parabole de tir. Quand la question fut vidée, cet olibrius sans remords et sans vergogne remonta ses bas-culotte, sauta dans son épave et disparut sans laisser de traces... Enfin presque. 

Marlène, barricadée dans l'auto, estomaquée par cette scène surréelle, hésita un peu avant de débarrer les portières à son mari. Sa respiration ne se normalisa que plusieurs minutes après avoir raconté son hallucinante vision. 

Si incroyable et inattendue que soit cette tranche de vie, on ose à peine imaginer ce qu'il adviendrait d'une pauvre femme qui se retrouverait seule à la nuit tombée, sur le chemin d'un ostrogoth de ce genre. 

Ça donne froid dans le dos, peu importe la température. Ce cas de "trans-identité" et de travestissement met en lumière de façon éloquente les tréfonds de la misère humaine. 

Ci-haut, il s'agissait évidemment d'une anecdote drôle  mais dans le sens de bizarre. Excusez-là.