Le 25 April 2024
Volume 42, Numéro 5

Bonjour chers lecteurs et lectrices de la Vie d'Ici.

À l'horizon d'une 38e année pour notre journal local, ce dernier se veut toujours, bien modestement et très partiellement d'ailleurs, le reflet de la petite histoire de notre village devenu quartier de Saguenay. 

Au fil des ans, des événements, du temps qui passe, c'est un album souvenirs extraordinaire qui s'est écrit en mots, en images, en fidélité. C'est Gérard Bouchard qui soulignait toute l'admiration et la gratitude que nous devrions avoir pour nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents qu'il appelle affec-tueusement ces héros obscurs, anonymes souvent, qui ont marqué durablement nos vies par leur courage exemplaire, leur opiniâtreté au travail et leur foi en la vie: 

La Vie d'Ici, à Shipshaw ne fera sans doute jamais la UNE des grands journaux, mais c'est encore avec passion et enthousiasme que l'équipe de notre journal local (une rareté soit dit en passant) se met à votre service pour mettre en valeur la vie d'ici sous tous ces aspects. Vous le méritez bien d'ailleurs. 

C'est ainsi que le thème choisi pour notre campagne de financement est notre motivation et la vôtre je l'espère: 

Le journalisme à petite échelle, une grande idée. 

Maintenant passons aux choses sérieuses.

 

Snoopy

 

S'il y a quelque chose que Marlène Tremblay (notre journaliste) et son conjoint ne doivent pas oublier quand une visite au centre d'achat s'impose, ce sont les sacs réutilisables bien sûr et le petit Snoopy. Rendu à son âge (10 ans), il est devenu dépendant affectif. C'est ainsi que le trio, qui campe tout l'été sur le bords tumultueux et incomparables de la rivière Mistassini, s'était rendu au centre d'achat les Promenades du Boul. à Dolbeau. Comme les chiens y sont interdits et que la canicule surchauffait thermomètres, asphalte et cerveaux, nos amis décidèrent de laisser Snoopy dans la voiture, toutes fenêtres closes. Ce n'est pas de la cruauté puisque l'auto est une Toyota Prius hybride et que l'air climatisé fonctionne à partir de la batterie de propulsion. Ainsi le petit Snoopy les oreilles au vent, tel un petit pacha, pouvait-il bénéficier d'une fraicheur pulsée à une température uniforme de 18o C.

Après un certain temps, Marlène revient la première à la voiture pour y affronter une anglophone déchaînée qui s'apprêtait à appeler la police pour cause de cruauté envers les animaux. En effet, elle avait aperçu ce pauvre petit toutou, prisonnier de la voiture, probablement au bord du coup de chaleur par cette température suffocante. Devenue soudainement porteuse d'une cause "humanitaire", la dame attendait Marlène de pied ferme et les bras en l'air. "C'est cuiminel!" répétait-elle sans arrêt. Marlène avait beau tenter de lui expliquer en français et même dans la langue de Shakespeare que son auto était électrique et que Snoopy se prélassait à l'air climatisé tout en lisant un bon livre, la dame, démontée comme la Mistassini au printemps, n'en démordait pas. Marlène, qui commençait à lui montrer les dents, en désespoir de cause, l'envoya promener, en mandarin cette fois. 

Conclusion: compte tenu qu'il s'agirait d'un deuxième épisode en 6 mois d'une extravagance sur un stationnement (rf. Vie d'Ici, avril 2019 pour l'incroyable première attaque), on pourrait suggérer à notre journaliste d'éviter les stationnements par température extrême.