Enseignante et fière de l'être
À l'ère des réseaux sociaux, il semble assez évident qu'il vaudrait mieux protéger notre image. La protéger du regard et du jugement des autres? La façon dont nous percevons notre propre image, avec l'histoire qui s'y rattache, n'est en rien commune avec celle perçue par ceux qui nous regardent. Je suis enseignante au primaire et j'adore mon travail. Mon souhait est que ceux et celles qui me connaissent sachent à quel point cette profession est la plus belle. Qu'ils sachent que je referais le même choix et que j'aspire à continuer de faire une différence dans la vie de mes élèves, en leur enseignant à être heureux. Heureux de venir à l'école à chaque jour tout en étant fiers d'être un apprenant qui se construit. Les décisions qui sont prises au ministère ou dans les centres de services ne changent en rien mon but premier. Parfois je suis déçue et parfois je suis emballée. Parfois j'ai du mal à voir les solutions et parfois elles me sautent aux yeux. Les dernières nouvelles annoncées par le ministre de l'éducation me soulagent. Enfin, je vais pouvoir centrer mes évaluations sur l'humain. Je vais pouvoir y ajouter un regard plus juste et surtout mettre en valeur l'évolution des apprentissages réalisés par mes élèves. Oui, j'avais débuté mes communications écrites, mais ce travail est un outil qui me guidera pour la suite des choses. Je pourrai même présenter cette communication aux parents, en novembre, comme un outil d'observation qui demeure formatif. Tout n'est pas parfait, mais rien ne l'est. N'est-ce pas pour cette raison que j'ai choisi cette profession? Peut-être trouverez-vous que je vis dans un monde de licornes, mais ma façon de voir la vie m'incite à dire qu'être bien dans ce que l'on fait à chaque jour ne peut en rien nuire à notre image.