Saviez-vous Que... Spécial
Pour ceux qui sont tristes ou mélancoliques, pour ceux que cet automne en temps de pandémie rend inquiets et fragiles, pour ceux qu'une raréfaction des contacts a esseulés ou marginalisés,ce mois-ci, moi aussi 'j'ai l'âme à la tristesse' et vous offre, plutôt que mon «esprit de bottine» habituel, ce très moderne poème (chanson d'automne) écrit tout de même en 1866 par nul autre que Paul Verlaine. Plusieurs le reconnaîtront. Il sied si bien à l'inquiétante morosité de notre époque.
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deça, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
«La conscience et le temps sont 2 axes de l'éternité que mon corps expérimentait dans mon cœur.»
Jean Bédard, Marguerite Porète p. 192