En contexte de pandémie, un mince espace de liberté sur le lourd chemin réglementaire
Non la Nature ne sait pas que les humains souffrent d'une très grave pandémie. Elle continue donc à nous émerveiller avec ses rivières en crue, ses montées de sève, ses bourgeons au bord de l'éclatement, la mélodie aux variations infinies de ses myriades d'oiseaux. Elle nous donne avec une générosité incomparable ses richesses, ses beautés, son originalité créative. Elle est notre vaisseau spatial, notre mère nourricière, notre environnement essentiel.
Pourtant, elle aussi, souffre d'une pandémie qui s'accélère : elle est malade de nous les humains. Nous sommes devenus viraux pour elle et les variantes sont multiples. D'ailleurs encore discrètement mais avec une constance et une réaction à la mesure de l'attaque, elle a développé des symptômes inquiétants :
- . fièvre qui augmente (fonte des glaciers, montée du niveau des mers, sécheresses, forêts qui brûlent;
- . système immunitaire très réactif (tornades, ouragans, typhons, pluies diluviennes ;
- . comportements nouveaux, intenses qui déstabilisent toutes les formes de vie et perturbent toute la biosphère y compris nos sociétés si fragiles finalement. Cette maladie s'appelle l'anthropocène et le vaccin disponible fait appel à une prise de conscience planétaire et à notre volonté d'agir avant qu'il ne soit trop tard.