Chère école
L'école se pointe, fidèle, réglée comme une horloge nous pressant de quitter le doux confort dans lequel nous a englouti la belle saison. La rentrée ne s'évite pas mais elle s'invite pas à pas. Rien ne sert de s'y préparer, il ne suffit que d'y croire, d'y croire vraiment. Ce soir, j'ai besoin de t'écrire ce que je pense de toi. Chère école, j'aime ton humilité. Celle qui à mes yeux te rend sensible et fragile proposant à l'humain de demeurer en contrôle de ses émotions. Les performances ne comptent plus lorsque l'on sait que nos actions sont conduites par notre foi, celle située entre la profondeur des possibilités et des opportunités que nous choisirons. Chère école, j'aime ta chaleur, celle qui se dégage effrontément, ne laissant qu'un petit frisson. Cette chaleur qui enflamme le cœur solitaire ou celui qui aime écouter, celle qui perçoit la lumière de l'aube. Cette chaleur qui non seulement réchauffe, mais éclaire et nourrit lorsque la nuit semble éternelle. Chère école, j'aime ta force, LA force. Celle qui nous guide vers les bonnes personnes, nous obligeant à agir, comme si les contraintes n'existaient que dans les livres de physique. C'est au moment où tu ressentiras ta peur que tu créeras ton courage. Chère école, j'aime ton regard sur le monde. Celui que tu aimes tant découvrir. Celui qui te convainc que l'endroit compte peu tant que nous irons ensemble. Peu m'importe les grands décideurs ou les petits, la fierté d'être au centre de la vie des êtres qui se construisent ne s'effrite pas. Quant aux briques que je poserai, elles ne seront que le reflet de mon regard sur l'autre, si bienveillant soit-il. Ce que vous retiendrez de moi sera ce que j'aurai appris de vous. Chère école, j'aime ta droiture. Comme une tour, tu ne peux que pointer le ciel.