Dans mes jeunes années, je devais avoir 10 ou 11 ans, j'ai eu la chance de nourrir des chevaux, de les atteler et même de travailler au champ avec l'un deux. Faucher le foin à l'ancienne, puis le mettre en andins en utilisant la force de travail extraordinaire d'un cheval de trait m'avait alors totalement impressionné. J'en garde un souvenir empreint d'un immense respect pour ces bêtes puissantes, dociles, intelligentes.
Aussi quand j'ai su qu'il y aurait un festival western à Shipshaw, mon intérêt fut piqué au vif. Je n'allais surement pas rater cet événement. Comme il s'agissait d'une première, j'anticipais des débuts modestes. Mais tel ne fut pas le cas. Ce fut un succès extraordinaire, dépassant les meilleurs scénarios de Mario Maltais, l'instigateur de cette belle aventure.
Je l'ai d'ailleurs rencontré quelques jours plus tard sur son «Ranch du boisé» dans le secteur de la route Brassard, C'est un homme passionné et très accueillant qui a su satisfaire ma curiosité journalistique.
Le festival s'est tenu du vendredi au dimanche (du 23 au 25 juillet) dans un contexte météo des plus favorables. L'organisation, un OSBL, (club de barils Saguenay-Lac-St-Jean-Côté-Nord) attendait entre 1 500 et 2 000 spectateurs; la billetterie en a accueilli 4 000. Au niveau des compétiteurs et accompagnateurs inscrits, 200 places de stationnement leur étaient réservées. Ceux-ci arrivaient le vendredi avec leurs chevaux et chaque équipe devait être autonome quant à la nourriture pour les chevaux et les équipements requis. Mario possède 2 lots complets mettant à leur disposition paddocks (enclos), manège de pratique et manège de compétition avec 10 tours d'éclairage, l'eau courante etc… Pour les spectateurs: stationnement adéquat, estrades professionnelles, de nombreux Kiosques de rafraîchissement, de nourriture et d'artisanat. Chaque propriétaire de ces commerces, sauf le Saloon, devait être autonome et s'autofinancer. De l'aveu de ceux-ci, la demande était très forte et ils ont eu peine à fournir. Ils ont fait de très bonnes affaires selon M. Maltais. De nombreux commanditaires ont également contribué à ce succès, y offrant machineries de toutes sortes, système de son, delco et j'en passe.
Déroulement du festival
Vendredi :
arrivée et installation des concurrents et des chevaux. Chacun habitue sa monture à ce nouvel environnement en pratiquant dans les manèges.
Samedi :
les compétitions débutent selon diverses catégories :
- barils (jeunes)
- barils (adultes) :
- hommes - femmes
- slalom
- sauvetage (récupération de cavalier)
- grand prix : open (ouvert à tous)
Dimanche :
- suite et fin des compétitions
(sauf le grand prix)
- remise des bourses selon les catégories.
Ce festival est de niveau régional et les points gagnés sont cumulatifs avec d'autres festivals du même genre. Monsieur Maltais possède une écurie et 25 à 30 chevaux y sont pensionnaires, été comme hiver. Certains chevaux sont bien acclimatés à nos hivers et couchent dehors à l'année longue. Notre passionné des sports équestres est propriétaire de 5 chevaux de compétition dont la valeur peut jouer entre 35 000,00$ et 60 000,00$ dollars chacun. Son jeune poulain, qui a un pédigrée de grande qualité vaut à lui seul 7 000,00$ et il n'a que quelques semaines. Dans la famille Maltais, l'amour des chevaux est générationnel puisque ses deux fils excellent en compétition depuis leur plus jeune âge. (voir article de Marlène Tremblay sur Simon dans la Vie d'Ici, mai 2015).
«Le futur» Devant ce succès populaire et organisationnel, qui fait honneur à Shipshaw et dont les retombées économiques et publicitaires sont plus que prometteuses, M. Maltais se permet de voir grand.
En effet il projette de gravir l'échelon supérieur en passant de festival à Rodéo. L'organisation passerait de 200 à 600 places et se ferait du mercredi au dimanche durant les vacances de la construction. Évidemment cela nécessitera un agrandissement de son infrastructure d'accueil et de compétition. La catégorie Rodéo est de niveau national et même international et les points cumulés seraient comptabilisés pour le grand festival-rodéo de St-Tite. Il s'agit d'un investissement majeur et l'aide de la ville serait certainement sollicitée. Dans cette catégorie Rodéo, l'organisation fournit les «bœufs» «veaux» et autres, de même que son immense réseau de contacts.
Mario a tenu à honorer son frère Marcel devant tout le public réuni; il était accompagné de toute la famille Maltais, un clan tissé serré. Son frère Marcel, un sculpteur sur bois, est un artiste de renom et qui a fait honneur à sa famille par ses sculptures géantes. Sa famille a voulu le remercier en donnant son nom au manège principal du festival.
Les 7 membres du C.A. remercient les 25 bénévoles qui ont rendu possible le bon déroulement de cette grande première et aussi toute la population de Shipshaw et de la région pour leur appui, leur enthousiasme, et leur belle participation.
Bonne chance à Mario Maltais et son équipe. Son côté entrepreneurial et son amour pour les chevaux ne pourront qu'être la combinaison gagnante pour une autre grande réussite. Shipshaw sera avec vous.