Un oiseau gris versus un oiseau gris
Cher journal,
Ce mois-ci j'ai passé un temps fou à chercher un sujet à discuter avec vous. Plus souvent qu'autrement, l'inspiration me vient en faisant des travaux manuels ou de l'activité physique. Mais mon cerveau a trop respiré de fumée apocalyptique de changements climatiques, guerres qui reprennent et d'attentat dans les parades de Noël pour vous présenter un texte dans la veine #çavabienaller pour le temps des fêtes.
Il y a quelques années, un média anglais s'était fait connaître pour couvrir un éventail de sujets à l'exception notable de l'infâme Brexit. Pourquoi ne pas faire un pacte d'un mois avant le temps des Fêtes pour collectivement éviter les mauvaises nouvelles?
C'est finalement un nuage d'oiseaux gris qui m'a inspiré ce mois-ci (d'ailleurs, je m'engage à leur donner l'équivalent en graines du poids du trophée si l'AMECQ me récompense). Cette horde volante s'est installée dans un arbre devant la fenêtre de mon bureau pour le dévaliser de ses pimbinas, ce petit fruit rouge que je vous conseille d'éviter de cuisiner à l'intérieur avec du gruau.
Je ne suis pas amateur d'ornithologie et honnêtement pas si intéressé à savoir différencier un oiseau gris d'un autre oiseau gris (ce n'est pas ce texte qui va me rapprocher du Club d'ornithologie du Québec, mais cela c'est une autre histoire), mais visiblement ces bêtes semblaient franchement heureuses de littéralement vider l'arbre de ses fruits.
Et pourtant! Et pourtant, il pleuvait comme seul le mois de novembre sait le faire, il ventait à écorner les bœufs et faisait un froid de canard (ceux-là je peux les identifier). Évidemment que ces oiseaux savaient que la température n'était pas à son meilleur et, comme tout ce qui vit et passe son temps dehors, sentaient bien que le climat est déréglé.
Et le bonheur tient peut être à cela en ces temps troubles, en cette capacité à ne rien voir qu'une passion soudaine et éphémère et de voler de petits bonheurs en petits bonheurs.
Mais n'essayez pas le pimbina comme source de bonheur éphémère, laissez ça aux oiseaux gris.
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Chers lecteurs,
Je vous laisse pour ce dernier texte de l'année sur un truc de pro.
Lorsque vous aurez de la visite de l'extérieur durant le temps des fêtes, n'oubliez pas de laisser judicieusement traîner votre exemplaire de La Vie d'Ici bien à la vue, sur une table ou dans la salle de bain près du trône pour une lecture royale.
Rappelez à vos invités qu'ils ne lisent pas seulement un journal distribué à l'ancienne par la poste (mais aussi sur le web), mais aussi et surtout un média qui a remporté deux prix prestigieux décernés par l'Association des médias communautaires du Québec: troisième place dans la catégorie «Article de faits», première place dans la catégorie «Opinion», une nomination dans la catégorie Conception graphique et notre collègue Rolande Lavoie qui a reçu la médaille du Lieutenant-gouverneur.
Il y a de quoi être fier!