Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Clin d'oeil

Poésie de résilience

La rivière rétrécit en amont de ton souvenir 

Instant présent où tout humeur qui nous tracasse     

Ne pourra rendre le soupir

De ce passé qui trépasse

Comme un parfum que l'on expire

L'espoir perdu d'un bref instant que l'on pourchasse.

Dans l'ordre des choses, tu aurais dû tenir ma main

Lorsque l'aube se dépose au gré du lendemain

Que je prenne mon élan le soir venu

À l'heure du consentement de l'âme perdue.

Le torrent qui nourrit la terre aride du sinistré

N'a pu voir au matin la ronde du soldat Cherchant au-delà des barrières isolées

Ce qui reste de moi dans cette vie où tu n'es pas.

La constance du pas que l'on a foulé

Ne peut ranimer ce qui jamais n'existera

Dans l'ordre des choses, tu aurais dû prendre le train

À la gare des voyageurs qui s'enfuient au loin

Que tu prennes ton élan le soir venu

À l'heure du consentement de l'âme perdue

Quand ton corps émoussé a quitté mon repère

Le rideau du refuge est tombé avec fracas

Si la foi qui m'enflamme peut surgir et refaire

Ce qui casse et s'échappe de la candeur de tes bras.

Toi, la mer qui a su m'abreuver

En ton sein mon malheur n'aura pu s'altérer

Dans l'ordre des choses, tu aurais dû rester demain

Pour suivre la musique de tous mes petits riens

Que nous prenions notre élan le soir venu

À l'heure du consentement de l'âme perdue.