Le 26 April 2024
Volume 42, Numéro 5
La Vie d’Ici souligne cette année ses 40 ans
Saviez-vous Que...

La Vie d’Ici souligne cette année ses 40 ans

Dans notre numéro de mai dernier, nous vous faisions part, en dernière heure, que Rolande Lavoie s'était méritée le prestigieux prix provincial «Raymond Gagnon» à titre de bénévole émérite pour notre journal local. Permettez que nous portions à votre attention et à votre fierté, le texte de mise en candidature qui a permis au jury (10 juges) de l'Amecq de reconnaître Rolande Lavoie comme bénévole de l'année parmi les 72 journaux participants.

Le journal «La Vie d'Ici» de Shipshaw a une personnalité, un cœur, une âme et une énergie débordante grâce à des personnes aussi engagées que Rolande Lavoie. Si nous la soumettons aujourd'hui à votre évaluation c'est qu'elle contribue largement à notre succès depuis nos tout premiers débuts il y a 40 ans, puisqu'elle faisait partie de l'équipe fondatrice.

Rolande c'est la passion et la compétence au service du journal et une puissante motivation à servir la communauté. On parle ici de plus de 300 heures par année. Sa grande maîtrise de l'informatique, son souci incomparable d'être toujours en avance sur les échéanciers en font une secrétaire exécutive exceptionnelle. Que ce soit la préparation des réunions (procès-verbaux ordres du jour) mensuelles ou générales, les rapports de l'année à remettre aux participants, les rencontres du CA en visioconférence, tout est fait dans les règles de l'art avec exactitude et un souci du bon français. Elle aime les parcours sans faute.  La pandémie nous a compliqué la tâche à tous, mais Rolande a su faire face à tous les défis.

Elle a contribué à l'organisation de notre campagne de financement populaire depuis 1984.

C'est elle qui prépare le plan d'action pour le ministère de la Culture et des Communications, ce qui n'est pas toujours techniquement facile, mais elle est toujours un pas en avant. Elle a également préparé et fait une mise à jour pour la reconnaissance des organismes subventionnés au niveau de ville Saguenay. Elle l'a fait à titre gracieux pour plusieurs autres associations. Notre amie est très proche et très estimée des dirigeants de la ville et a leur écoute pour les demandes de subventions: elle a obtenu 1500,00$ de plus cette année soit 7500,00$.

Cette année, Rolande, qui est aussi présidente bénévole du comité pour la sauvegarde et la valorisation du territoire de St-Jean-Vianney, a produit et trouvé le financement d'un numéro spécial de 28 pages pour le 50e anniversaire de la catastrophe de 1971 dont elle est une survivante. Elle a donc puisé dans les archives de la Vie d'Ici pour réaliser ce devoir de mémoire.

Rolande est l'incarnation même de l'engagement communautaire. Elle fait partie de l'Afeas, de la Fadoq (secrétaire) et fait la gestion bénévole de nos 2 centres communautaires. Elle est responsable de la patinoire et du camp de jour pour les enfants. Elle est donc extrêmement bien branchée sur le milieu pour rédiger 3 articles mensuels dans la Vie d'Ici.

Rolande est aussi très proche de la Maison des jeunes. Sociable et respectueuse, elle aime les jeunes et les invite à se servir de la Vie d'Ici. Elle est en lien étroit avec le «comptoir vestimentaire» et «le cercle des Fermières». Elle a d'ailleurs reçu la médaille du lieutenant- gouverneur du Québec, M. Michel Doyon, pour son immense implication communautaire. Si la Vie d'Ici a gagné ses lettres de noblesse, c'est grâce à l'importante contribution, souvent invisible, de personnes courageuses et talentueuses telles Rolande Lavoie.

Sa reconnaissance par notre association provinciale rejaillirait sur toute notre équipe et ferait certainement la fierté des Shipshois et j'ose le croire celle du regretté Raymond Gagnon.

Merci de votre accueil à cette proposition.

«Et puis il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure, et changent le cours de votre vie».

(Victor Hugo)

Deniaiseries

La gravité c'est grave

On vous demande donc de ne pas rire en lisant ce récit qui est drôle dans le sens de bizarre.

Lucie Gagnon de la rue des Framboisiers est une adepte, que dis-je ? une fan finie de Isaac Newton et de son principe de gravitation universelle. En effet elle multiplie depuis toujours les expériences pour pousser à la limite les applications de la théorie. Pour elle, gravité veut dire : faut que ce soit grave. Justement elle me disait ne plus compter le nombre de fois où elle s'est plantée en tombant. À chaque atterrissage à la dure, elle y laissait une partie de son intégrité physique. Mais le point culminant de ce laboratoire vivant et toujours improvisé fut certes celui de la douche, un événement très récent.

Comme l'avenir appartient aux lève-tôt, Lucie a une programmation de réveil à 4h du matin. Vers 6h, avant que le sommeil ne l'engourdisse, elle prend une «bonne» douche, question de dépoussiérer les surfaces. Ce matin-là, dans le plus simple appareil, notre amie met un pied dans la douche, mais constate que la partie vitrée coulissante est détraquée du bas. S'agrippant après à la porte, elle tente de toutes ses forces de replacer les roulettes sur le rail. Mal lui en prit puisque le grand panneau de verre décroche du haut et emporte notre amie dans sa chute brutale. Lucie frappe donc le sol sur les milles miettes du panneau de verre trempé qui a éclaté. De nombreux éclats la blessent profondément et elle saigne abondamment. Le sang gicle de son genou, celui-là même dont on avait changé la rotule il y a quelque temps. Incapable de se relever, elle réussit, non sans mal, à saisir son téléphone mobile et appelle sa fille Nancy qui demeure à Chicoutimi-Nord. Elle est au travail mais s'autorise à quitter devant l'urgence. Son conjoint l'accompagne. Lucie et Nancy gardent contact jusqu'à destination. Enfin arrivée, Nancy trouve sa mère dans la salle de bain en sale posture justement. La scène sent la catastrophe où verre brisé et sang forment le tapis où git Lucie. La levée et la nettoyer, la panser, l'habiller et l'amener à l'hôpital de Chicoutimi furent des manœuvres de chemin de croix.

Rapidement prise en charge, on lui enleva le verre incrusté ; puis sutures, vaccin antitétanique et nouveaux pansements la remirent sur pied. Toutefois, elle doit encore faire avec des mots de dos.

Quant à la vieille douche, faute de repentance, elle a pris le bord et a été remplacée par une version plus moderne, plus fluide et plus collaboratrice.

Evidemment c'est un modèle «douche téléphone», au cas où.

Morale de cette histoire : comme dirait Newton : «la physique c'est physique». (excusez la tautologie)