Curiosité
Le mois dernier alors que le froid était mordant, nous avons été témoins d'une apparition dans la porte patio. En 44 ans de résidence, c'était vraiment la première fois qu'une «belette», debout sur ses pattes arrière, nous contemplait calmement. Ce petit carnivore, très curieux semblait nous voir dans son assiette. Je dis «belette» mais «fouine» ou «hermine» seraient peut-être plus appropriées. Peu importe, c'était une vraie beauté.
La berlue ?
Quand il fait -30 degrés Celsius et que le facteur éolien s'approche des -50 degrés Celsius, je prends ma marche en auto.
Un ballon chinois ou un lampadaire ?
J'ai d'abord cru que la ville avait installé un nouveau lampadaire hors norme, mais en me déplaçant, j'ai vite compris que c'était la pleine lune qui faisait des siennes. Hallucinant tout de même !
Quiproquo
Dans mes marches quotidiennes matinales, au fil des saisons, je suis le lever du soleil. Au début février, après avoir jeté un œil au thermomètre, je sors entre 6h30 et 7h -20. Chemin faisant mon esprit se met à la recherche d'un sujet de réflexion. À un moment j'ai remis en doute mon heure de départ : 6h30 ou 7h-20 ? Finalement c'était les deux. J'avais quitté la maison à 6h30 et il faisait -20 au thermomètre.
Fabuleux
Notre photographe, spécialisé dans la capture d'images fabuleuses de la faune aviaire, a développé une curiosité non moins géniale pour tout le vivant, même quadrupède. C'est ainsi que Daniel Tremblay, par des traces attiré, marchait dans la neige jusqu'aux genoux en suivant une piste laissée par un renard. Soudain, un trou dans la neige suggérant une bagarre, l'arrêta net. Daniel, mitaines de fourrure aux mains, se met sur le champ à creuser pour y découvrir d'abord le dos d'un animal qui s'avéra à moitié dévoré. En persévérant dans son forage, il découvrit l'identité de la bestiole défunte. Une mouffette qui lassa sur ses belles mitaines une vilaine odeur que tous connaissent. Maître renard, rusé et peu enclin aux arômes délétères du sconse, s'était approprié la meilleure part, laissant aux aventuriers les reliques congelées de son repas.
Revenu à la maison, Daniel, dans un effort créatif de nettoyage de ses moufles empestées, utilisa, ne vous en déplaise, de la pâte à dents comme désodorisant.
Grand bien lui fit cette astuce puisqu'il retrouva ses mitaines précieuses dans leur plus originel parfum.
Morale de cette histoire : nécessité faisant loi, Daniel, en fin renard lui aussi, trouva astuce qui le soulagea : mettre les mains à la pâte plutôt que de garder une dent contre un goupil (1) inconnu.
(1) Goupil : appellation ancienne du renard.