« L'espoir réside dans le miroir que nous conservons au fond de nous, l'amour voit ce qu'il veut bien voir et seule la beauté intérieure compte ». Citation de Déborah Smith.
Pour ma chronique de l'Afeas, je vais vous présenter un article qui a été écrit par Joëlle Cordonne dans la revue « Femmes d'Ici ». Personnellement, quand je vois ou j'entends dire qu'une femme s'est suicidée parce qu'elle a vécu de l'intimidation et souvent pour son apparence; elle n'a pas réussi à s'accepter comme personne. Les réseaux sociaux, c'est intéressant parce que l'on retrouve des amis(es) que nous n'avions pas vus depuis des années mais c'est un média qui peut détruire. Je suis à me poser la question : « Est-ce que j'ai le goût de continuer sur les réseaux sociaux pour entendre n'importe quoi, à se crêper le chignon parce que nous n'avons pas la même opinion? » Celles qui se suicident, c'est parce qu'elles ont rencontré des mauvaises personnes.
La beauté à travers les âges par Joëlle Cordonne
«Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle» interpelle la belle-mère de Blanche-Neige, avide de compliments. Si le miroir reste muet devant nos supplications, les musées révèlent les secrets de l'image parfaite.
Visite au musée
La beauté et l'attention portée à l'apparence ne datent pas d'hier. Cependant, au fil des siècles, les canons de la beauté n'ont cessé de fluctuer et chaque époque a dicté ses critères. Les artistes de toutes les époques ont célébré la beauté et montré le corps
– souvent celui de la femme – dans sa plénitude. Les peintures et les sculptures du temps passé mettaient de l'avant des hanches larges qui garantissaient un accouchement plus facile. Les grosses poitrines assuraient une production optimale de lait pour les nouveau-nés.
Dictature de l'image
Depuis des temps immémoriaux, la dictature de l'image a sévi. Les réseaux sociaux n'ont fait qu'amplifier ce phénomène qui vise plus particulièrement les femmes. Notre image nous suit partout. La société moderne mise sur la performance et la consommation. Notre corps doit constamment être amélioré pour correspondre à un idéal souvent inaccessible. Mettre l'accent sur nos imperfections nous donne des complexes. La mode actuelle est au dénigrement du corps et à une perception négative de notre physique. Nous nous abonnons au gymnase pour perdre du poids.
Nous nous privons de nourriture. Nous scrutons notre visage pour y déceler le moindre signe de vieillissement. Bref, nous prenons action pour correspondre – enfin ! – à l'image parfaite. Le prospère commerce de la beauté met à notre disposition un arsenal impressionnant : retouche du visage à coup de botox, blanchiment des dents, injections, corrections au laser, chirurgie plastique, médicaments pour freiner la perte des cheveux, faux cils, crèmes, appareils dentaires et même des tutoriels en ligne pour se dessiner les sourcils, vêtements contraignants. Faute de succès dans ces entreprises parfois périlleuses, nous retouchons nos photos. La retouche de photos est une pratique courante dans l'industrie de l'image et du marketing.
L'idéal de minceur
La minceur n'a pas toujours été synonyme de beauté. Les études démontrent que les petites filles d'à peine 5 ans pensent qu'un corps mince et musclé est un standard corporel souhaitable. Le concept demeure à l'adolescence et à l'âge adulte et augmente les risques de développer une relation dysfonctionnelle avec son propre corps et son alimentation.
Nombreux sont les cas d'anorexie, de régimes amaigrissants drastiques, suivis de boulimie. Le cas célèbre de la Princesse Diana demeure gravé dans les mémoires. Et quand le regard sévère se porte sur les autres, la discrimination vise les personnes en surpoids... la grossophobie fait son apparition.
Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps.
- Victor Hugo