Mon calendrier de l’Avent
Il y a bien longtemps que je ne connais plus la date des journées. Malgré tous les appareils connectés, les informations en continu, la position de la lune dans le ciel et les augures du vol des oiseaux, je ne connais jamais avec certitude le chiffre au calendrier.
Les murs n'ont plus de calendrier depuis bien longtemps et mon téléphone me donne volontiers l'heure, mais il est un peu gêné de me donner la date. Il faut lui demander gentiment et pianoter beaucoup pour trouver l'application de calendrier.
Sans trop me craindre de me tromper, je pense que le dernier calendrier que j'ai acheté avait des petites cases avec du chocolat. C'est vous dire que ça date un peu…
Désormais, ma seule indication fiable du temps qui passe est le courriel mensuel de notre équipe de La vie d'Ici qui nous rappelle à tous (et en particulier à moi) que la date limite pour envoyer nos textes est le 15 du mois.
En novembre ça m'a fait un grand choc en voyant ce petit courriel de notre chère équipe journalistique qui est l'un des quelques ponts qu'il me reste de mes années au Saguenay. Plus que quelques semaines avant 2024. L'année est passée si vite! Il me semble que le mois d'août s'est terminé hier et que j'ai encore des tâches à faire pour le mois de septembre.
L'idée que l'année à venir est 2024 m'apparaît comme un film de science-fiction futuriste. Quand j'étais plus jeune, je reculais manuellement mes appareils électroniques d'une année pour oublier le temps qui passe. Par exemple, 2009 a duré 3 ans pour moi. Les ans passent et ne se ressemblent pas. Il y a quelques décennies, on essayait de déterminer à quel moment les voitures pourraient voler et désormais on détermine à partir de quelle année les voitures à essence auront disparu.
Désorganisé comme je suis, c'est mon agenda qui décide pour moi. Lundi matin, le roi, la reine et le petit prince me dicteront mes tâches, mais pas besoin de connaître la date complète pour fonctionner.
Mais trêve de plaisanterie, il me semble qu'à chaque année, il devient de plus en plus difficile de se mettre dans l'esprit des fêtes. Difficile d'oublier les conflits qui se déroulent un peu partout dans le monde et la souffrance évidente qui les accompagne. À l'heure d'écrire ces lignes, par ce pluvieux mois de novembre, l'armée israélienne vient d'exiger l'évacuation d'un des plus importants hôpitaux de Gaza, en Palestine. Ce n'est pas une réforme du système de santé, mais bien une invasion armée. Je n'ai évidemment pas le cœur à installer des décorations de Noël…
Parlant de trêve, c'est une trêve de l'information que je ferai avant Noël question d'oublier ce qui ne va pas dans notre petit village mondial et me concentrer sur mes proches.
Je me croise les doigts pour passer Noël avec mes grands-parents pour une première fois depuis belle lurette. C'est définitivement le plus beau cadeau possible. Même le catalogue Sears n'a rien à offrir de mieux.
La technologie diminue les distances, mais il n'y a rien comme une bonne dinde sèche à partager en famille pour créer de beaux moments!
Là-dessus, chers amis de La Vie d'Ici, fidèles lecteurs et fiers Shipshois, je vous souhaite un merveilleux temps des fêtes et tout ce que vous souhaitez pour l'année à venir!