Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Mémoires de nos ainés
FADOQ

Mémoires de nos ainés

Dans notre revue Virage (hiver 2024), Johanne Mercier suggère de donner nos souvenirs en cadeau à nos enfants et petits-enfants. À notre rencontre des fêtes de la Fadoq, je prenais des photos et je me disais que chacune de ces personnes aurait une histoire à raconter. «Que les histoires de vie ne s'éteignent pas avec les personnes qui les ont vécues.» 

Depuis 2003, j'avais déjà décidé à la naissance de mes premiers petits-enfants, Rachel et Alyce, de commencer à écrire mon histoire et la leur, quelques réflexions, des photos à chacun de mes petits-enfants. Je n'ai pas loin de 70 à 80 pages par volume (une reliure rigide). Je parle de moi, de ma famille, de mon conjoint et sa famille, mes rencontres avec chacun d'eux, les fêtes, les rires parfois les pleurs. Mais le plus important c'est qu'ils comprennent qu'il y a beaucoup de changements entre le présent et dans mon jeune temps. 

Je suis certaine que les membres féminins de la Fadoq vont se souvenir de ce que je m'apprête à partager. 

Je retourne aux années 1954 et plus. Durant la période des fêtes, les familles se recevaient à tour de rôle. Je ne suis pas capable de vous dire que c'était le fun puisqu'étant une petite fille, j'avais la tâche de mettre la table, servir et faire la vaisselle, parfois pour 3 ou 4 tablées. Il y a une de mes tantes qui ne voulait pas avoir des enfants à son souper mais quand j'ai eu 7 ans et ma sœur 8 (et nous étions travaillantes), elle disait à maman, «amène les petites». Ma sœur Lise et moi nous mangions en dernier quand tout était ramassé, non ce n'était pas le fun. C'était comme ça presque tous les soirs, nous étions invitées ailleurs et mon père nous faisait signe avec un petit bruit sur le bord de la bouche «psit» ce qui voulait dire allez aider; on ne s'en tirait jamais. Je me souviens de mon oncle Arthur et tante Yvette, ils étaient 14 dans la maison et ils recevaient 40 personnes et parfois plus. Aujourd'hui on réserve une salle pour ce nombre de convives. Les enfants vont souper avant ou en même temps que les adultes; on n'exige pas des enfants de ramasser, ils vont le faire parce que ça leur fait plaisir d'aider Mamie tout simplement. Je n'exige rien de mes petits-enfants; je désire qu'ils se souviennent de nos moments ensemble, sans stress, seulement du plaisir. J'ai eu la chance d'avoir eu des filles qui m'ont aidée à apprivoiser les Fêtes différemment. Au début de notre mariage, Denys se demandait pourquoi j'appréhendais tant les fêtes. Seulement faire un arbre de Noël me stressait. Imaginez-vous quand mon mari allait chercher un sapin de 18 pieds sur notre lot, j'angoissais et aujourd'hui c'est mon petit-fils qui a coupé notre arbre de 16 pieds, le petit mosus; celui-ci s'est ennuyé de l'arbre immense que nous avions dû abandonner de faire à cause de la pandémie. 

Au nom du conseil d'administration. 

Une autre année qui vient de se terminer et une autre qui commence, 2024, Que cette année soit remplie de JOIE, de SANTÉ et de PAIX dans ce monde si souffrant. Nous sommes chanceux de vivre dans un endroit plus accueillant, mais est-ce qu'on le réalise vraiment ? Nous l'espérons.