Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Opinion

Un coup de balai

Allez-hop! On passe un bon coup de balai, on sort la vadrouille et le Pine-sol et on s'offre un bon ménage pour la nouvelle année. En 2024, on se sort du misérabilisme pour de bon! 

Ce smog terrible qui nous plane sur la tête depuis le début du millénaire et qui nous empêche de faire avancer nos nouveaux enjeux. 

Vaste programme certainement, mais j'en ai ras-le-bol de penser et de me faire confirmer continuellement que c'était mieux avant. Que nos accomplissements comme société appartiennent au passé et que le mieux à faire est d'essayer de maintenir nos acquis.

Un peu de positivisme s'il vous plaît! 

Il semblerait qu'au Québec on soit devenu incapable d'avoir des transports fonctionnels en région (pire qu'à l'époque des caboteurs et des diligences), de loger nos sans-abris ou de payer décemment nos enseignant(e)s et notre personnel scolaire. Je souhaite de tout cœur qu'une entente soit trouvée entre le syndicat et le gouvernement d'ici à ce que ces lignes soient publiées, mais je suis de tout cœur avec eux. Sortir de l'immobilisme, ça veut aussi dire refuser de laisser nos professions les plus importantes perdre leur attrait. 

Malgré l'expression consacrée "né pour un petit pain" il y a rien dans l'histoire des Canadiens-Français qui justifient l'immobilisme dans lequel on s'est engouffré. Il est trop facile de faire porter le blâme aux  vieilles valeurs judéo-chrétiennes. La dernière génération a avoir été élevée par les religieux a fait la Révolution tranquille, a nationalisé l'électricité et créé nos institutions publiques. Plus loin dans l'histoire, nos ancêtres ont parcouru toute l'Amérique du Nord pour faire le commerce des fourrures, ont défriché les terres et abattu les forêts à la force de leurs bras. Il y a donc quelque chose de très moderne dans notre incapacité à relever de nouveaux défis.  

C'est peut-être l'innocence de la jeunesse me direz-vous, mais j'ai l'impression d'avoir eu les pieds dans le communautaire et les yeux sur le monde politique assez longtemps pour avoir la certitude que les choses ne sont pas condamnées à être ainsi. 

La preuve en est qu'un 100 $ investi à un organisme sans but lucratif va souvent beaucoup plus loin que le même montant dans la fonction publique et qu'un élu qui se retrousse les manches a une capacité d'action souvent insoupçonnée. 

Oh! qu'il est facile de critiquer derrière un écran, un clavier sous les doigts et un café bien chaud à portée de main. Et la vérité est que nous sommes tous un peu responsables de notre sort. Que ce soit avec le quiet quitting (l'art de faire le strict minimum au travail) ou notre tendance collective à procrastiner. En 2024, mon objectif est d'en faire un tout petit peu plus, dans tous les aspects du quotidien. 

Inflation, changements climatiques, état des services publics, tant d'enjeux difficiles qui demanderont du courage pour arriver à les surmonter. Il faudra être prêt à essayer de nouvelles approches et détruire certaines notions du passé qui nous empêchent d'avancer. 

J'espère que 2024 sera une véritable année de prise de conscience et de mobilisation. Il est temps de vivre des changements pour que le futur redevienne intéressant! 

Chers lecteurs et lectrices, je vous souhaite une excellente année 2024!