Le 21 novembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Éloge à l'humanisme des gens…
Mot à Mot

Éloge à l'humanisme des gens…

En ce dimanche du 9 mars 1969, jour d'anniversaire de mes (17) dix-sept ans, mon père Guy, arrive de l'hôpital de Jonquière où il a passé la nuit, accompagnant ma mère souffrant de maladie respiratoire en phase aigüe.

Il m'apparait tout simplement au bout du rouleau, atterré. À peine il franchit le seuil de la porte puis quelques pas suivent…, et voilà qu'il nous annonce le décès d'Yvette, privant ainsi (10) dix enfants âgés de (3) trois à (19) dix-neuf ans, de sa présence si importante, si précieuse! 

Cette tragédie évoquée me ramène au souvenir de gestes auxquels j'ai été témoin tout au long de ces moments douloureux…

Mes parents faisant partie du mouvement ¨les Foyers Notre-Dame¨, prônant entre autre les valeurs familiales, certains de leurs membres allaient répondre ¨présents¨ de manière fort éloquente.

En effet dès les préparatifs des funérailles, ils ont convenu, d'un commun accord, de préparer les repas du midi et du soir, et cela à leurs frais, et de façon à ce que des équipes de (2) deux femmes que nous connaissions bien sûr, se relèguent au moment opportun pour le service. Nous bénéficions d'une sorte de réconfort si apprécié en cette circonstance.

Dans la semaine suivante, celle de l'exercice funéraire, c'est une de nos aimables voisines, Mme Fortin, qui se proposa  pour la préparation des mets, en alternant entre chez-elle et chez-nous, dès (7) heure et ce (3) trois par jour.

Au même moment ma sœur Danielle âgée de (18) dix-huit ans, décida de quitter l'école, avec l'assentiment de mon père, afin d'accompagner notre proche aidante lors les différentes tâches ménagères auxquelles, nous étions habitués. J'exprime ici toute ma reconnaissance envers ce ¨don de soi¨ plus qu'exemplaire envers notre famille.

Ensuite les années ont passé par plusieurs dizaines, laissant derrière elles un florilège d'évènements heureux et malheureux…la Vie quoi!  

Aussi il me semble que nos activités déterminant ce que nous devenons, il m'apparait souhaitable que chaque action humaniste que nous posons, si minime soit-elle, nous différencie l'un de l'autre.

Les valeurs  que ma mère m'a apprises demeurent bénéfiques depuis toujours cela malgré le peu de temps que j'aurai vécu en sa compagnie.

Ainsi donc je donne du temps d'écoute véritable et sans jugement à la personne que je rencontre lorsque le besoin s'en fait sentir. J'offre mon aide physiquement selon mes capacités et gracieusement, à celui qui me le demande; et je ne me soucie pas de l'effort qu'il faut! Je pense cultiver la générosité, la bonté, l'altruisme (on me complimente, à ce sujet, sans être prétentieux…); essayez, vous verrez: c'est à soi-même que ça fait du bien! 

De plus, je vous propose d'exécuter certains gestes au quotidien. Ouvrir la porte d'un magasin à la personne qui vous précède, et remercier celle qui vous rend la pareille. Exprimer votre satisfaction à l'employé d'un service, en soulignant la courtoisie ajoutée à son travail, ce qui le surprendra…

Aider quelqu'un en difficulté de mobilisation à traverser la rue ensemble …Et les opportunités  ne manquent pas. Soyons attentifs autour de nous et nous aurons différentes possibilités de faire une différence pour bien des gens; ils vous attendent! 

Un peu de bienveillance envers autrui et voilà qu'elle se transforme en un sentiment de bien-être fort agréable pour soi, très valorisant.

Espérant que ceux qui te rencontrent aient le désir de reproduire autour d'eux  les composantes  d'un monde où il fait bon vivre en harmonie!

Merci de votre attention et je vous salue…

Réjean Desbiens