Le 21 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10

Davantage préoccupé par l'orthographe et les tournures de phrases, j'étais dans une espèce d'état second, tout entier consacré sur ma lecture avant impression des 616 pages du précieux livre de Klair Girard sur l'ancien village de Saint-Jean-Vianney. Une œuvre remarquable de recherche d'informations, de témoignages et d'illustrations sur l'avant, le pendant et l'après de cette aventure humaine incroyable, inimaginable et pourtant bien réelle; d'autant plus extraordinaire ce retour dans le passé, que son auteure réside à Roberval, qu'elle était très jeune au moment de la catastrophe et qu'elle ne connaissait aucun des résidents de l'époque du village disparu. Le lancement de cet ouvrage unique devrait se faire en mai 2025; nous vous en reparlerons.

Si mes préoccupations premières étaient de type clérical, mon intérêt pour ce grand chapitre de ma vie et celle de tant d'autres, il n'en demeure pas moins que beaucoup d'émotions et de souvenirs remontaient à la surface. Hormis la douleur, le déracinement, la perte d'êtres chers, une chose m'a particulièrement troublé, choqué, laissé sans voix. C'est qu'au pire moment de ce désordre sans nom imposé par la nature, alors que l'inquiétude et la douleur des survivants étaient à son paroxysme, on apprenait dans les journaux de l'époque, que des individus sans scrupules et sans cœur allaient voler dans les maisons temporairement abandonnées. J'étais scandalisé par ce manque d'humanité. On dût même demander à l'armée canadienne de venir monter la garde pour mettre fin à ce sacrilège.

On dit que l'histoire se répète: 25 ans plus tard, plusieurs d'entre vous se souviendront que pareille audace dégoûtante fut dénoncée lors du déluge de 1996. Alors que le monde de nombreux citoyens s'écroulait, des gens malfaisants, sans moralité s'en prenaient à leurs biens pour les voler. C'était une autre époque me direz-vous. Eh bien non malheureusement.

Au début novembre ici à Shipshaw, au centre communautaire, se tenait le marché de Noël, une activité annuelle organisée par et avec des personnes de cœur qui présentent à la population leurs créations originales dans l'esprit déjà festif de Noël.

Une telle fin de semaine demande beaucoup de bénévolat et de généreux engagements. Quelle belle opportunité pour un esprit mal intentionné, tout en passant inaperçu, de voler 100$ en argent (l'argent des moitié-moitié) et un micro de 300$. C'est enrageant, déconcertant, décourageant de constater jusqu'à quel niveau de bassesse certaines personnes sont prêtes à descendre lorsqu'une opportunité se présente. Ces personnes dans leur malfaisance tirent l'humanité vers le bas. En plus de la perte matérielle, il faut augmenter notre vigilance et adapter la surveillance en appareils coûteux.

On parle ici d'exception évidemment, mais au fil des ans les exceptions sont devenues de plus en plus fréquentes et exécrables. On parle de vol mais aussi de bris volontaires d'équipements. Plus ça change plus c'est pareil. Sur ce je voudrais souhaiter un Joyeux Noël à tous les fraudeurs de ce monde, en espérant que bien mal acquis ne confirme pas leur propre tragédie.

Vœux de Noël

Sur une note plus positive, chers lecteurs de La Vie d'Ici, dans la mouvance d'un monde qui se cherche, que ce Noël 2024 vous apporte joie, sérénité et cette sagesse des gens heureux.

Que l'esprit de Noël vous rapproche de la grandeur de l'enfance, de la beauté du monde et de la tendresse partagée.

Amitié Denys Claveau